Pour faire dans la violence et l’atrocité, les dahalo ne sont jamais à court d’idée. Ce qui s’est produit dans le district de Fenoarivobe, plus précisément dans le fokontany d’Ambohitromby en est la preuve. Pour cette fois aussi, les voleurs de zébus se sont transformés en pyromanes et ont mis le feu sur deux habitations. Cela s’est produit dans le courant de la fin de semaine passée, cependant, il s’agissait déjà de la troisième attaque enregistrée en une semaine. Lors des précédents assauts, un mort a été recensé dont un jeune homme  tombé sous les balles des assaillants. Ce dernier faisait partie des poursuivants qui se sont lancés à la trousse des bandits, suite à une attaque perpétrée à l’encontre d’un éleveur. Lors de laquelle celui-ci a été délesté de ses 20 zébus.

Pour ce qui est de l’incendie de deux habitations, cela a été exécuté par environ 80 bandits, d’ailleurs dans la panique et la terreur, les membres des familles ciblées n’ont pas eu le temps de les dénombrer. Mais ce qui était étonnant, selon une source toujours, c’est que les dahalo étaient lourdement armés. Tout d’abord, les séances de violence  et d’intimidation se sont déroulées à l’intérieur de chacune des deux maisons. Afin d’y pénétrer, ils ont fracassé la porte d’entrée et, une fois à l’interieur, ils ont menacé les occupants avant d’obliger le père de famille de venir avec eux et de rassembler ses bœufs.

Terrain de classe

Et puisque les victimes étaient sous la menace d’armes à feu, ils ont bien voulu coopérer. Le problème était qu’aucune des deux familles ciblées ne possédaient plus de bétails, dépouillés lors des précédentes attaques des dahalo.

Le simple fait de n’avoir rien eu à offrir aux assaillants a couté cher à ces deux familles, puisque la réponse donnée par leur victime ne semblait pas les calmer, ils ont décidé de mettre le feu dans les deux demeures. Les flammes ont très vite gagné les habitations que malgré l’acharnement du fokonolona, rien de ce qui se trouvait à l’intérieur n’a pu être sauvé, à part les occupants qui ont réussi à sortir à temps. Les deux maisons ont été réduites en cendre. Le fokontany en question est devenue un vrai terrain de chasse pour les voleurs de zébus qu’à force, il n’en possède presque plus. Une source de rapporter que ces derniers agissent en bande composée  entre  40 à 80 éléments et lourdement armés. Des armes avec quoi ils n’hésitent pas d’en faire usage et ce en cas de résistance de leur victime ou non. Mais aussi le fait de n’avoir rien à leur offrir pourrait être fatal.

Njara Fih