Ankatso ou la franchise universitaire bafouée
Suite à la décision du Seces de ne pas reprendre les cours que lorsque les autorités compétentes s’engagent formellement à satisfaire leurs revendications, les étudiants ont décidé de poursuivre leur manifestation. Hier dans la matinée, ils ont rejoint le terminus de la ligne 119 avant que les forces de l’ordre n’y soient présentes. Une fois arrivées sur les lieux, ces dernières ont strictement demandé aux étudiants de regagner le campus universitaire. Une mesure que les manifestants n’ont pas apprécié mais face aux hommes armés, ils n’ont pas eu le choix. Les jets de pierres ont commencé vers 10h30 et les éléments des forces de l’ordre ont riposté en lançant des bombes lacrymogènes. La confrontation a duré des heures et finalement, les éléments de l’Emmo Reg ont décidé de ne plus tenir compte de la franchise universitaire et se sont introduits dans le campus.
Récemment relâché, faute de preuves, le meneur de grève Jean Pierre a été, de nouveau, arrêté brutalement par les forces de l’ordre. Une arrestation qui a mis fin à la manifestation du jour mais les étudiants de rassurer que la grève reprendra ce jour. En parallèle à la manifestation des étudiants d’Ankatso, ceux de Vontovorona ont également tenu une grève pour contester toute éventuelle année blanche.
Tentative vouée à l’échec
Le ministère de tutelle a tout tenté pour calmer la situation. Bien que les cours soient suspendus depuis deux mois, les étudiants ont eu droit à leurs bourses. Ceux de la faculté des Lettres ont commencé à percevoir les leur depuis vendredi dernier. Pour ces derniers, c’est une manière d’éteindre le feu mais sans succès. « Nous avons besoin d’argent et nous faisons la queue pour toucher la bourse d’études mais ceci n’influe en rien notre manifestation. Nous poursuivons la grève tant que les cours ne reprennent pas » explique un étudiant de ladite faculté. Par ailleurs, toujours dans l’objectif de résoudre la situation comme le ministère l’entend, la conférence des présidents des 6 universités a laissé entendre que les cours devraient reprendre. Il faudrait, en effet, engagé d’autres enseignants parce que ceux du Seces sont loin de céder.
Ralambomamy