Brutalités des forces de l’ordre – Plus aucune limite !
Le leader des étudiants Jean-Pierre est arrêté une deuxième fois en l’espace d’une semaine, et cette fois-ci, les gendarmes de l’Emmo-Reg se sont carrément défoulés sur la personne. Il n’y a pas de mots pour décrire ces violences, cela dépasse l’entendement mais en tout cas, tout le monde en tire une conclusion : nous sommes dans un état totalitaire !
Des grèves des étudiants d’Ankatso, la population tananarivienne en a vu depuis toujours, et ce depuis des lustres. Mais les brutalités des éléments de l’Emmo-Reg d’hier à Ankatso sur le leader des étudiants Jean-Pierre, dépassent de très loin l’entendement. Il n’y a pas de mots pour décrire ce que cet étudiant en Lettres a subi puisqu’il a encaissé, à lui tout seul, des coups de poing sur le visage, des coups de matraque sur le corps, et sans compter les coups de brodequin, venant d’au moins d’une dizaine de militaires. Pire, un gendarme a sorti son « taser », un pistolet à impulsion électrique appelé aussi « foudroyeur » pour le faire décharger sur l’étudiant plus de 50 000 volts. On sait le premier impact de l’utilisation de cette arme – et oui, c’en est une – sur le corps humain car l’onde électrique bloque le système nerveux. Tout comme on sait aussi que dans les pays développés, son usage par les forces de l’ordre est strictement réglementé et a causé la mort de nombreuses personnes, sinon, une longue liste des séquelles déjà établies par le corps médical occidental existe.
Ennemi public
Par la suite, Jean-Pierre a été traîné comme du bétail déjà saigné à mort, par ses pieds et par ses habits, sur une centaine de mètres. En un mot, ces gendarmes se sont lâchés sans aucune conscience et comme des malades. Cerise sur le gâteau sur cette arrestation qui n’a pas de nom, le gars a été mis sous les chaises longues du 4×4 pick-up de l’Emmo-Reg et les gendarmes se sont assis dessus ! Tout simplement. Même Remenabila ou un quelconque ennemi public numéro 1 n’a pas eu droit à un tel traitement.
D’un autre côté, on sait que les forces de l’ordre n’ont plus rien à f… des remarques cinglantes venant de tous les horizons, et non seulement de la presse. Tous ont vu que ces éléments des forces de l’ordre se comportent partout comme des personnes se trouvant au-dessus de la loi. Voilà où le pays en est actuellement, et ceux qui ont vu cette scène digne du Califat de l’Ei, alors que d’autres urgences, dont justement l’insécurité, sont tout simplement ignorées par les tenants du pouvoir actuel.
J.L.R