Forêts de tamariniers, champs de maïs, de black eyes, et d’arachides ainsi que d’autres cultures couvrent Anosikary à grandes étendues. Les 3 222 hectares de la réserve naturelle passent ainsi aux mains de la population d’une commue rurale sise à 60 km du chef-lieu Ambato-Boeny.

L’accord pour la gestion des ressources naturelles entre l’Etat et l’association communautaire de base Voi (Vondron’olona Ifotony) Lova Soa est bouclé, d’abord pour une durée de trois ans, suivi d’un autre de dix ans après, si l’évaluation s’avèrera positive. Dans leur stratégie de gestion, les Voi Lova Soa repartiront cette aire en quatre zones bien distinctes : une zone protégée exclusive, une de reboisement, une à valeur ancestrale et une d’activités agro-pastorales.

La décision a été prise non seulement parce que la direction de tutelle manque de personnel de gestion à muter sur place mais aussi parce que ces Voi connaissent mieux que personne leurs forêts. Et pour les aider à accomplir convenablement leurs devoirs et obligations envers ce patrimoine environnemental, ils bénéficieront par la suite de formations agricoles.

Grâce à leur conviction farouche à protéger leur patrimoine environnemental, surtout vis-à-vis des accaparements domaniaux illégaux actuels, l’Etat, à travers le ministère de tutelle, a décidé de leur léguer une pareille responsabilité envers leur domaine, résume le Directeur régional de l’Environnement de l’Ecologie, de la Mer et de la Forêt de Boeny, Mme Josette Rakotoarimanana.

Solo R.