Réaménagement du Pochard – Méfiance et mise en garde des marchands
La semaine dernière, les responsables au niveau de la Commune Urbaine d’Antananarivo avaient annoncé les travaux d’extension de la route partant du marché Pochard jusqu’à la pharmacie Croix du Sud à Antanimena, non loin de Magro. Le weekend dernier, le « Vondron’ny Mpivarotra Pochard » (Vmp) a montré son opposition ferme à ce projet dans la mesure où aucun marchand n’a été tenu au courant et qu’aucune mesure d’accompagnement concrète n’a été sérieusement mise en place. De son côté, le délégué du marché Hantanirina Ravelomanantsoa a indiqué que ce projet présidentiel est inacceptable compte tenu du fait que des centaines de marchands risquent de perdre leur place et le travail avec lequel ils nourrissent leur famille. Si les marchands de Pochard ont déjà fait remarquer qu’ils ne bougeront pas d’un pouce, ils ont souligné hier qu’ils n’accepteront même pas qu’une seule brique soit détruite. Si les travaux d’extension devaient débuter hier, aucun engin de chantier n’a été aperçu sur les lieux. Il n’en fallait pas plus pour faire naître la méfiance chez tous les marchands du Pochard. A cet effet, ces derniers pensent donc à occuper les lieux jours et nuits au cas où la Commune, les sociétés Ett et Mandamina (à qui le chantier à été donné) commenceraient les travaux à l’insu de tous. Au moindre coup de pelleteuse, tous les marchands sans exception viendront à la rescousse pour essayer de mettre fin aux travaux de démolition.
Aucune alternative possible
Hier, les représentants du marché de Pochard et de la Commune Urbaine d’Antananarivo se sont rencontrés pour essayer de trouver un terrain d’entente, mais sans succès. Les marchands ont réitéré leur opposition au projet présidentiel relatif à l’extension de la route qui menace des centaines des leurs. En solution, ces derniers pensent que l’extension devrait se faire au niveau de la gare Soarano dans la mesure où la clôture longeant la route pourrait être abattue. Une lettre a même été envoyée aux responsables de la commune et au ministère de l’aménagement du territoire. Toutefois, ce serait peine perdue dans la mesure où les infrastructures de la gare pourraient être préservées parce que faisant partie du patrimoine malgache. De ce fait, la destruction d’une partie et le réaménagement du marché de Pochard seraient inévitables d’autant plus que les responsables étatiques trouvent toujours les moyens de faire capituler les marchands comme ce fut le cas au Coum 67 Ha.
Laza Marovola