Sécurité maritime – Madagascar dans l’incapacité de défendre son territoire
Les dirigeants malgaches se cachent derrière le manque de matériels adéquats pour justifier les exploitations abusives des ressources marines de notre pays. Presque chaque jour, des bateaux pirates violent l’espace maritime pour pêcher des tonnes de poissons sans payer aucun droit à la Nation Malagasy. Les gardes-côtes ne peuvent rien faire face à ce flagrant délit puisque les rares vedettes rapides offertes par des partenaires étrangers ne sont pas en nombre suffisant pour s’attaquer à des navires de pêches super-modernes.
C’est également la même inefficacité pour la lutte contre l’exportation illicite de bois précieux. La population riveraine et les responsables étatiques dans les régions où se déroule le chargement des navires, sont témoins de l’existence du trafic sans pouvoir rien faire. Au début de cette année, la gendarmerie a essayé d’engager une poursuite en mer sans avoir pu obtenir aucun résultat car le bateau qui a transporté la cargaison de bois de roses, aurait disparu en pleine mer.
Récemment, le Chef de l’Etat a avoué que la collaboration est très importante pour sécuriser la zone. C’était lors de sa visite dans le bateau de guerre Espagnol « Galicia » qui est chargé par l’union européenne de diriger la lutte contre la piraterie dans la zone Océan Indien. La déclaration veut tout simplement dire que Madagascar a besoin de ces flottes de guerre appartenant à des autres pays afin de protéger son territoire. Et dans ce cas, pourquoi ne pas initier un accord de coopération et si notre mémoire est bonne, c’était l’objet de la visite officielle d’une délégation présidentielle composée du Président de la République et sa femme, du ministre de la défense nationale, et d’autres membres du gouvernement. Jusqu’ici, aucun résultat palpable n’est constaté de ce voyage.
D’ailleurs dans ses discours sur les tribunes internationales mais aussi nationales, Hery Rajaonarimampianina aime bien citer la position stratégique de Madagascar ainsi que la participation du pays dans les échanges d’informations avec les îles riveraines. Mais dans la réalité, aucune action concrète n’est menée.
Dominique Val