Collectivités territoriales décentralisées – L’utopie de l’autonomie financière pour le Ministère de l’intérieur
Pour la énième 100 jours accordés aux membres du gouvernement pour essayer d’impressionner la population sur leurs « efficacités », le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, Olivier Solonandrasana Mahafaly a misé la barre très haute pour son ministère. Après son échec sur la division de la Capitale en 6 morceaux avant les élections communales, il tente actuellement de reprendre le cœur des communautés en affirmant vouloir faire de son mieux pour que les collectivités territoriales décentralisées aient leurs autonomies financières et ce, afin de ne plus attendre les subventions de l’Etat. Certes, cette idée figurait toujours parmi les défis principaux de ce qui se sont succédé sur ce poste mais jusqu’à présent, les concernés devraient encore et toujours attendre l’argent alloué par l’Etat pour pouvoir fonctionner correctement. Et même que d’autres ne perçoivent jamais leurs parts.
Délire
Cependant, force est de constater que le ministère de l’intérieur, depuis l’instauration de la Quatrième République, a tenu de nombreuses déclarations et a exposé diverses propositions mais ces dernières ont, soient rejetées par les parlementaires, soient non investigables par rapport au contexte et à la situation. Pour le moment, l’ambition de vouloir instaurer l’autonomie des collectivités décentralisées dans les 22 régions de la Grande île constituerait encore une utopie. Avec les critiques et les remarques de la société civile sur le fait que la Commission électorale nationale indépendante pour la Transition (Ceni-T) ne soit pas indépendante (sur tous les plans), le ministère de l’intérieur trouve encore d’autre défi à proposer alors que l’instauration d’une commission réellement indépendante lui est impossible jusqu’à présent.
Vahatra Ny Aina