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Jeudi 16 Janvier 2025

ombre

Dépression à grande échelle !

Selon une définition médicale, la dépression est « une maladie qui se caractérise notamment par une grande tristesse, un sentiment de désespoir (humeur dépressive), une perte de motivation et de facultés de décision, une diminution du sentiment de plaisir, des troubles alimentaires et du sommeil, des pensées morbides et l’impression de ne pas avoir de valeur en tant qu’individu ».

Bizarrement, cette définition ressemble comme deux gouttes d’eau, à l’état d’esprit des 97% des malgaches actuellement. Dans les foyers, dans les réunions de parents d’élèves, dans les staff-meeting des cadres des sociétés privées ou d’un quelconque établissement public, devant les bornes fontaines, dans les bars, et même dans les casinos et night-club, la déception, la consternation, et le découragement se lisent sur le visage. Inutile dans ce cas de faire un tour dans les bas-quartiers de la Capitale, de visiter un village lointain, ou de faire des descentes dans les provinces pour le constater. En un mot, les malgaches sont démoralisés et anéantis par l’extrême pauvreté – inventer ou trouver un autre qualificatif possible pour le désigner ne sert strictement à rien – et faire un sondage ou une étude spécifique à ce sujet est une pure perte de temps et d’argent. D’ailleurs, on sait que le bonheur du peuple malgache est le dernier souci des dirigeants actuels.

Si tous sont d’humeur massacrante, la plupart ont des maux de tête quotidiens et sont vulnérables aux rhumes et aux autres infections. Il y a de quoi puisque rien qu’avec la rentrée scolaire, les dépenses mensuelles vont prendre une courbe ascendante démesurée par rapport à ce qu’on gagne habituellement. Et déjà si rentrée d’argent régulière, il y a, puisqu’on sait aussi que 70% des jeunes sont au chômage et la plupart des parents sont dans le secteur informel, si ce n’est pas dans l’arnaque.

Dans la Capitale de Madagascar, là où en principe, on devrait avoir le maximum de chances de trouver du travail, et par conséquent, un peu d’argent, tous les secteurs d’activité affichent une morosité absolue. Dans l’administration publique d’abord, la simple feuille blanche de format A4 pour une quelconque déclaration est exigée si la photocopie d’une simple lettre administrative a été depuis des mois à la charge du visiteur. Quant aux tickets de carburant, qui ont été auparavant distribués aux staffs – du directeur général au chef de service en passant par les membres de cabinet du ministre, le secrétaire général, ainsi que les simples directeurs –, ils ont disparu de la circulation depuis un certain temps déjà. Les déplacements vers les directions générales se font rares, par conséquent, et l’organisation d’un événement d’envergure nationale est presque inexistante. Du côté du secteur privé, on fonctionne aussi avec le minimum et de très nombreuses sociétés n’osent plus s’investir dans la réhabilitation et/ou la reconstruction des infrastructures endommagées ainsi que les matériels usés. En somme, tout tourne avec une vitesse de plus en plus ralentie. Mais tout ça ne concerne que le secteur formel et ceux qui ont toujours la chance d’avoir du travail bien déclaré. On sait que l’administration publique ne compte que moins de 150 000 agents seulement et le secteur privé, qui malgré le retour de l’Agoa, vivote, ou plus exactement survit.

Pour la plupart des malgaches dont 80% vivent dans le milieu rural, la situation est plus que dramatique. La récolte de l’année dernière est complètement épuisée et il va falloir maintenant changer de régime alimentaire en alternant le manioc et les fruits de saison. Pour ce qui est de la rentrée scolaire citée supra et dont la saison scolaire va débuter incessamment, on attend le miracle d’une inscription gratuite décrétée par le Président de la République mais aussi la dotation de kits scolaires comprenant le cartable, les cahiers, les stylos et la blouse. Seulement, cela risque d’être un mirage pour cette fois-ci, puisqu’encore une fois, les caisses de l’Etat sont en très grande souffrance. Il va donc falloir s’attendre aussi à un taux très élevé d’abandon scolaire et des milliers d’enfants se retrouveront vite frustrés et déprimés de ne pas pouvoir fréquenter l’école et surtout de ne pas savoir lire et écrire. Pour les jeunes ruraux qui ont l’autre chance d’arriver dans la Capitale et les grandes villes, les rues les attendent où ils peuvent grossir le rang des marchands ambulants qui ornent actuellement le milieu urbain.

En somme, la dépression touche tout le monde : fonctionnaires, employés du secteur privé, syndicalistes, écoliers, étudiants, …

Jean Luc RAHAGA

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