AGNU 70 – Adieu les Iles Eparses !
La 70è Assemblée Générale des Nations Unies s’est ouvert au quartier général de l’Onu à New York le 15 septembre dernier. Elle s’étalera pendant tout le mois de septembre et des conférences auront encore lieu au début du mois d’octobre. Le débat général s’ouvrira la semaine prochaine et sera principalement axé sur l’adoption des objectifs de développement durable pour l’après 2015. Mais mis à part ce débat général, la question des îles malgaches du canal de Mozambique sera mise sur le tapis, comme ce fut le cas lors de la dernière assemblée générale. Depuis près de 40 ans, les régimes successifs ont essayé de récupérer les îles Europa, Bassas da India, Glorieuses et Juan de Nova mais sans réellement rencontrer de succès. Pourtant, le sujet des Iles Eparses reste toujours inscrit dans l’ordre du jour de l’Assemblée Générale des pays membres de l’Onu. Lors de la campagne électorale pour les présidentiels, Hery Rajaonarimampianina avait promis de se battre pour ces îles, mais une fois au pouvoir, ce dernier s’est désisté et a même suggéré une cogestion avec la France. Jusqu’ici donc, l’Hexagone a donc toujours la main mise sur ces précieuses îles malgaches et il se peut que les choses ne changent pas du jour au lendemain.
Hery Rajaonarimampianina s’en fout
Lorsque Madagascar a gagné son indépendance, le pays a payé le prix fort dans la mesure où elle a perdu sa souveraineté sur les Iles Eparses suite à un décret pris par le gouvernement français. Par le passé, l’ancien président Didier Ratsiraka a eu gain de cause devant les Nations Unies et la France a été par la suite invité à restituer les îles à Madagascar. Mais jusqu’à ce jour, l’Hexagone n’a rien fait dans ce sens. Par ailleurs, le gouvernement Malgache actuel ne semble plus motiver à revendiquer ce qui leur revient de droit même si ces îles sont réputées regorger d’important gisement de pétrole. Pour cause, le régime actuel préfère discuter avec les américains plutôt que de coopérer avec les français. C’est même dans ce sens que certains hommes du pouvoir actuel ont signé un contrat avec une société américaine relatif à l’exploitation de 6 blocs pétroliers situés aux alentours de ces Iles Eparses, notamment près de Juan de Nova. Aujourd’hui, le président de la République ne montre aucun intérêt particulier pour les îles Eparses, raison pour laquelle il faut espérer que le premier ministre en parle dans le renouvellement de l’accord cadre entre Madagascar et la France.
Laza Marovola