Non-respect des droits syndicaux – Signe de faiblesse de l’Etat
Bon nombre de syndicats se sont plaint du non-respect de la loi et de la liberté d’expression qui sont garanties par la Constitution. Diverses manifestations se sont tenues et les dirigeants ont tout fait pour mâter, allant même jusqu’à convoquer les meneurs de grève à la Brigade de recherche criminelle. Ailleurs, on appelle cela de l’intimidation pour faire taire les syndicats. Effectivement, la plupart des requêtes sont liées à l’incompétence et aux promesses non-tenues des dirigeants. Et pour ne pas salir l’image de ces derniers, des interventions musclées sont organisées quitte à bafouer les droits syndicaux. Par ailleurs, les victimes ont beau se plaindre auprès de l’inspection de travail mais sans que de réelles suites soient données. Selon le Secrétaire général du Fisemare, Lalao Rasoamananoro, les lois sur les droits syndicaux sont loin d’être appliquées à Madagascar. Concernant l’inspection de travail, elle a souligné que les décisions prises n’ont rien à avoir à la loi en vigueur. Pourtant, ne pas accorder d’importance à ces revendications syndicales pousse les manifestants à opter pour des mesures plus sévères.
Pour le cas de la grève de l’intersyndical des employés de la Jirama, les manifestants ont été interdits d’accès à l’enceinte de la société, c’est une manière de pousser les agents à enfreindre la loi et on peut les arrêter par la suite. Par conséquent, d’autres moyens sont utilisés par les dirigeants dont la division des membres du syndicat pour pouvoir affaiblir le mouvement. D’où la satisfaction du ministre de l’Energie qui a osé déclarer que les manifestants ne représentent nullement tous les employés de la Jirama.
Ralambomamy