Nouvelle Ceni – La société civile se sent exclue
Le ministère de l’intérieur a récemment fait part de la mise en place d’une commission paritaire pour élaborer le projet de loi régissant la nouvelle Commission électorale nationale indépendante. Cette dernière se chargera effectivement d’organiser les prochaines élections. Celle de la transition a été largement critiquée lors des élections communales et municipales.
Le ministre de l’Intérieur, Olivier Mahafaly, a reconnu indirectement les failles de la Ceni-T, notamment quand ce dernier a souligné la nécessité d’une consultation de la société civile et des partis politiques. Mais finalement et contre de toute logique, la société civile a été exclue de l’élaboration du projet de loi. Selon toujours le ministre, la commission paritaire sera composée des membres du gouvernement et ceux de l’Assemblée nationale. Ce qui est contraire à sa déclaration quand Olivier Mahafaly a annoncé que la nouvelle Ceni sera loin de toute influence et calcul politique.
Pour faire de la nouvelle Ceni une institution indépendante, la société civile ne devrait, en aucun cas, être exclue, selon Bruno Rakotoarisoa, membre du Groupe des experts nationaux. Les membres de la Ceni doivent pouvoir travailler librement, ce qui n’est pas le cas des membres du gouvernement et des députés.
Par ailleurs, Bruno Rakotoarisoa a également rappelé que les partis politiques et la société civile devraient de nouveau se revoir pour l’élaboration consensuelle d’un projet de loi.
Ralambomamy