Après les bois de rose, les pierres précieuses, les produits de la biodiversité, le principal aliment de base des malgaches est également soumis à l’exportation.

L’Etat vient, récemment, de donner une autorisation spéciale pour l’exportation de plusieurs tonnes de riz de production locale. Plus précisément, une entreprise spécialisée dans le commerce peut exporter jusqu’à 330 tonnes de riz. Une décision pris en haut lieu et qui ne plait pas aux grossistes locaux. Ces derniers crient au scandale puisque la totalité de la production des riziculteurs malgaches n’arrivent même pas à satisfaire le besoin de la population nationale et le pays est obligé d’importer du riz de basse qualité pour être vendu à des prix élevés. Sur le marché, les riz importés connus sous le nom de « stock » sont largement plus coûteux que les « vary gasy » et « makalioka ». Le régime transitoire a déjà pris la décision de stopper et d’interdire l’exportation du riz malgache pour diminuer le volume de l’importation. Une mesure qui a pu amortir les prix de ce produit de première nécessité mais qui a également encouragé les paysans à produire plus pour s’approcher de l’objectif de l’autosuffisance alimentaire, mais le régime Rajaonarimampianina a une autre vision. Il veut transformer le pays en grenier à nourriture de l’Océan Indien, de l’Afrique et de la Chine. Tous les produits de qualité de Madagascar sont exportés pour satisfaire les étrangers et la population nationale n’a droit qu’aux minables produits importés.

Dominique Val