Décès du Capitaine Falihery – Un règlement de compte ?
Des nouvelles du sud de Madagascar arrivent, bizarrement, sans arrêt et notamment depuis l’assassinat du Commandant de la Compagnie de Betroka, le Capitaine Rafalihery Andriantiana dimanche 13 septembre 2015 dernier. Selon une source locale, des militaires du Rfi mené par un officier ayant le grade de commandant ont eu une altercation, d’abord, avec un élève officier de l’Académie Militaire et par la suite, avec un gendarme de la même compagnie citée supra. C’était dans la soirée du vendredi 11 septembre, et selon toujours la même source, l’officier en question qui se trouvait en état d’ébriété avancé – zoma magnifique oblige -, aurait tiré cinq fois sur le gendarme.
Heureusement, ce dernier n’a pas été touché par les coups de feu, mais le lendemain, s’est évidemment plaint à son supérieur, qui n’est autre que le Capitaine Falihery. Connaissant l’officier du Rfi, le commandant de la compagnie de Betroka aurait décidé de classer l’affaire et le jour suivant, il a été tué, bien après l’accrochage avec les dahalo selon la déclaration du Chef d’Etat-Major Général de l’Armée Malagasy (Cemgam), le Général de Corps d’Armée, Rasolofonirina Béni Xavier. En un mot, le Capitaine Falihery a trouvé la mort après le combat.
Neveu du Baron
D’un autre côté, les militaires du Rfi ne connaissent pas du tout le terrain, selon notre source et en même temps, ne se risqueraient pas d’entrer dans des zones réputées être des repaires des dahalo, notamment à Ankalabatritra Ambinanitelo. On sait que c’est dans cet endroit que les dahalo positionnent la plus grande partie de leur butin – des zébus volés donc – mais les forces de l’ordre déjà sur place, notamment les éléments de la gendarmerie, ne souhaiteraient pas travailler main dans la main avec ces militaires du Rfi, pour la simple raison que ces derniers sont réputés par leur brutalité légendaire envers la population.
Et l’autre face de cette médaille déjà crasseuse, les gendarmes se plaignent de l’agissement d’un élu qui aurait promis de ramasser toutes les armes de guerre aux mains des dahalo mais jusqu’ici, rien n’a été fait. Selon toujours notre source, l’élu en question ne serait autre que le neveu du « baron » ou du « parrain » – c’est selon – du trafic des zébus volés dans cette partie de l’île.
Bref, Betroka est actuellement une véritable poudrière.
J.L.R