Jirama – Poussée vers la faillite pour une privatisation rapide
La société de distribution d’eau et d’électricité (Jirama) risque de subir sa pire forme de crise financière si la grève de l’intersyndicale persiste. Depuis presque deux mois, cette société d’Etat n’a plus fait aucun relevé des consommations mensuelles de ces abonnés dans plusieurs localités. Cette situation entraîne la non-distribution des factures à payer, d’où la diminution des recettes de l’entreprise. Si ça continue, la Jirama risque la faillite et c’est la situation idéale attendue par le régime en place. Ce dernier pourra facilement soutenir une proposition de privatisation de la société. Le bras de fer interminable entre l’Etat et l’intersyndical de la Jirama donne, en fin de compte, l’avantage aux tenants du pouvoir qui ne veulent en aucun cas revenir sur sa décision de confier la centrale de Mandroseza à une entreprise privée.
Fatalité pour l’économie
La crise au sein de la Jirama se fait déjà sentir auprès de l’économie des malgaches. Dans le district d’Atsimondrano, surtout à Itaosy, les poissonniers se plaignent contre les coupures intempestives et répétitives de l’électricité qui rongent leurs revenus. Même cas pour les coiffeurs et opérateurs de saisie des cybercafés qui sont obligés de s’orienter, de manière provisoire, vers d’autres activités.
Ces travailleurs indépendants qui utilisent l’électricité comme source d’énergie, craignent également de ne plus pouvoir honorer leur facture quand les agents de la Jirama reprennent les relevés.
Dominique Val