Tribunal administratif – Toutes les requêtes du Freedom rejetées !
La Justice n’a rien voulu entendre des preuves par neuf emmenées sur un plateau d’argent par les candidats aux dernières élections communales et préfèrent ainsi cautionner les fraudes à grande échelle qui ont, bel et bien, lieu. Apparemment, le Tribunal administratif d’Antananarivo est un … « sakaizan’ny mpandresy » !
Les dés sont jetés. Les candidats à la Mairie d’Antananarivo peuvent désormais anticiper sur le résultat des élections communales. Après un mois et demi d’attente, les protestataires n’ont pas obtenu gain de cause auprès du tribunal administratif. Lors de la proclamation de son verdict hier, la majorité des requêtes, voire toutes, ont été rejetées par cette instance. Demande d’annulation, demande de disqualification, remarque sur les défaillances, et bien d’autres, le tribunal administratif d’Antananarivo n’a rien voulu entendre des observations des candidats. Parmi ces requêtes, ceux de la présidente de l’association Freedom, Lalatiana Rakotondrazafy, ont également connu le même sort. Au nombre de 87, aucune n’a été acceptée. Pour rappel, le tribunal administratif d’Antananarivo a enregistré plus de 340 requêtes concernant les contentieux électoraux.
Imaginations débordantes
« Nous prenons acte des verdicts prononcés par le tribunal administratif, que nous trouvons regrettables parce que cela signifie que le tribunal a donc cautionné et légitimé un processus électoral tant décrié de partout. Nous n’avons pas été les seuls à dénoncer les irrégularités et autres brouillons dans l’organisation du scrutin, l’ensemble de la société et les observateurs électoraux les ont également pointés du doigt. Mais la justice, elle, a donc trouvé que tout ce beau monde avait peut-être seulement des imaginations débordantes parce que, pour elle, tout s’est déroulé
« normalement », d’où le rejet systématique de toutes les requêtes. C’est déplorable mais s’il y a donc une leçon à tirer de toute cette mascarade, c’est que dans notre pays, ceux qui essaient de marcher dans le droit chemin, ceux qui s’aventurent à se conformer aux dispositions légales en vigueur, ceux qui ne veulent ou ne peuvent comploter avec les structures étatiques comme la Cenit, ou qui n’en ont pas les moyens, ou qui refusent tout simplement toute illégalité ou toute forme de corruption, n’ont aucune chance d’être entendus par la justice. Ce qui est une conception malheureuse de ce qu’est l’Etat de droit. Qu’allons-nous faire ? Nous devons d’abord épuiser toutes les voies de recours légales, en l’occurrence devant le conseil d’Etat avant d’envisager d’autres démarches », a fait savoir la présidente de l’association Freedom, Lalatiana Rakotondrazafy.
J.L.R – Vahatra Ny Aina