« Feon’Analamanga » qui a vu le jour l’année dernière ne sont que les descendants de Naka Rabemanantsoa. Les membres ont été bercés musicalement par le « Kalon’ny fahiny » par leur illustre grand-père, un pianiste et compositeur de musique de scène ba-gasy, un style des hautes terres centrales de Madagascar. Qui ne se rappelle pas de cette légende de la musique d’antan tout en étant un compositeur de musique de scène qui était célèbre de 1920 à 1940, et dont son rayonnement partait du Théâtre Municipale à Antananarivo.

Aujourd’hui, c’est au tour de ses descendants de lui rendre hommage en revisitant toutes ses chansons qui sont ignorées par la nouvelle génération. « Notre but est de remettre en valeur et promouvoir le Kalon’ny Fahiny. Nous essayons de faire revivre l’ambiance de l’époque, pour que les jeunes et les plus âgées s’intéressent de nouveau à cette richesse culturelle. Nous avons alors repris les œuvres de Naka Rabemanantsoa en les remettants au goût du jour dans un disque », explique un membre du groupe. La formation sort ainsi son premier album de 14 titres intitulé « ô Ralila », composés par Naka Rabemanantsoa. L’opus a été lancé officiellement samedi dernier durant un concert inédit que Feon’Analamanga a donné au Cercle Germano Malagasy, une présentation surprenante car chaque membre a assuré sa prestation, même la petite fille de 9 ans qui a laissé le public bouche-bée. Les célèbres chansons comme « Mifankatiava ihany », « Handao ity tana-nahazatra » ou encore « Angola tafaray » ont fait la plus grande joie des inconditionnels.

Tahiana Andrianiaina