Malades mentaux !
Selon les études scientifiques, il est estimé qu’environ un tiers des personnes dans chaque pays répond à au moins un critère de la maladie mentale à un moment de leur vie. La maladie mentale est généralement associée à un trouble psychique qui désigne un ensemble d’affections et troubles d’origines très différentes entraînant des gênes dans la vie quotidienne d’un individu. Dans certains cas, le malade peut difficilement appréhender son état dans la mesure où il se trouve dans le déni. A Madagascar, tout le monde a sûrement appris avec stupeur que la maladie mentale concerne près du quart de la population totale. En terme de précisions, cela revient à dire que près de 6 millions d’entre nous sont des malades mentaux qui s’ignorent. Mais où sont-ils et qui sont-ils ? Pour répondre à ces questions, il faut tout d’abord se rendre à l’évidence que les troubles psychiques ne font pas de différences entre les individus d’un pays. Qu’ils soient issus des bas-quartiers ou de la haute société, comme certains se qualifient, qu’ils soient des individus lambda ou des responsables étatiques, ils peuvent tous être atteints d’une maladie mentale.
Autrefois, si la majorité de la population avait pour habitude de traiter certains sans-abris de malades mentaux, il faut maintenant aussi regarder ailleurs. Avant, c’était la dame aux cheveux courts qui errait au milieu des rues en pleine circulation et qui marmonnait toute seule qui était accusée de malade mental. Mais elle n’est pas la seule parce que le monsieur qui n’arrêtait jamais de se masturber au bord de la route aux abords de Besarety se trouve également dans le même panier. Par ailleurs, les voyous qui ont encore osé violer une vieille femme de 73 ans à Brickaville sont aussi qualifiés de malades mentaux. Toutefois, les malades mentaux ne se trouvent pas que dans les rues de la Capitale si ce mal concerne réellement près de 6 millions de la population. En effet, nous pouvons directement en arriver à la conclusion que des déglingués ou des fous, comme nous avons l’habitude de dire, habitent de belles demeures et occupent même des postes à responsabilités. Par ailleurs, il faut reconnaître que l’être humain est naturellement habité par la folie, mais que son degré est différent d’un homme à un autre.
A l’heure actuelle, il faut donc reconnaître que des personnes siégeant à la tête de l’Etat sont forcément atteintes de troubles psychiques. Pour cause, ces individus ont une forte addiction à un des « médicaments » les plus puissants de ce monde qu’est le pouvoir. La dépendance est généralement dangereuse et cause très souvent des troubles mentaux. C’est le cas de l’ancien expert comptable devenu successivement grand argentier de la période de transition et actuellement président de la République de Madagascar. Il faut se rendre à l’évidence que le pouvoir lui est monté très vite à la tête, comme un trait de cocaïne sniffé par un junkie dans les toilettes d’une boîte de nuit. Conséquence, ce chef d’Etat ne sait plus vraiment ce qu’il fait. A titre d’exemple, il a préféré signer un contrat en cachette avec une société américaine productrice d’énergie au lieu de résoudre directement le problème de délestage dans la Capitale.
Par ailleurs, il a formé une alliance contre nature avec un repris de justice impliqué dans des détournements de fonds et qui est affublé d’une peine de travaux forcés à perpétuité. De plus, le plus haut dirigeant du pays croit s’être entouré d’une bonne équipe alors que les membres de son entourage ne font que briller par leurs incompétences et leurs incapacités à résoudre des problèmes importants. Les malades mentaux sont partout, mais si ceux qui se trouvent dans les rues sont généralement inoffensifs, ceux qui sont au pouvoir sont extrêmement dangereux pour la société et pour le pays.
Laza Marovola