Les employés de la Jirama projettent d’entamer une grève de solidarité, ce jour, pour soutenir leur collègue récemment jeté en prison. Le leader de la manifestation de l’intersyndical des employés de la Jirama, Oliva Andrianalimanana, a été mis sous mandat de dépôt, vendredi dernier. Selon les informations reçues, le meneur de grève a été accusé de faux et usage de faux d’un acte de mariage fictif pour bénéficier d’une assurance santé. Le procès de ce dernier est prévu avoir lieu le 11 novembre prochain. Pour ses collègues de l’Union des syndicats autonome de Madagascar, la mesure prise n’est nullement opportune, c’est seulement une diversion pour mettre fin à la grève. « Nous avons fait appel à la solidarité auprès des divers syndicats aussi bien nationaux qu’internationaux. Nous avons également prévu de rencontrer le responsable auprès de l’Organisation internationale du travail pour discuter de la situation », explique un responsable auprès de l’Union des syndicats autonomes de Madagascar (Usam). En effet, l’Usam a confirmé que l’affaire concernant Oliva Andrianalimanana date du mois de mars dernier. « Des enquêtes ont été effectuées et des mesures ont été prises, selon le règlement intérieur de la société en question. Délivrer un mandat de dépôt un mois après la grève des employés de la Jirama n’est qu’un calcul machiavélique visant à mettre fin à la manifestation », poursuit-il. Tous les moyens sont bons pour arrêter toute dénonciation pouvant remettre en cause les intérêts des dirigeants. L’emprisonnement est une mesure ferme pour avertir ceux qui osent encore s’aventurer dans le même chemin.

L’Usam a fait part que l’accusé, détenu à Antanimora, n’est pas en bonne santé et ses collègues sont actuellement en train de procéder à toute démarche requise pour lui faire bénéficier d’une liberté provisoire.

Ralambomamy