Routes nationales – En piteux état !
Les grandes vacances touchent en principe à sa fin, sauf sûrement pour ceux qui viennent d’obtenir le baccalauréat. D’autant que du côté de l’Université d’Ankatso, l’année académique en cours n’est pas encore prête de se terminer, les nouveaux bacheliers peuvent donc prendre leur temps. Du côté de l’enseignement primaire et secondaire, on sait que la rentrée officielle sera pour le début du mois prochain – tout comme les députés appelés pour la deuxième session ordinaire de l’année –, et prendre quelques jours d’avance par rapport au calendrier scolaire ne serait pas du tout un luxe. C’est bien le cas de le dire puisque les routes nationales sont en très mauvais état, voire même impraticables. Pour la RN13 reliant Ihosy à Fort-Dauphin par exemple – passage obligé pour rallier Fianarantsoa ou Antananarivo –, même les camions « éléphants de la piste » arrivent rarement à franchir les mille et un obstacles qui se dressent sur leurs chemins. Outre l’insécurité causée par les dahalo qui sévissent « méchamment » sur cette partie de l’île – mais aussi les éléments de l’opération de sécurisation « Fahalemana », selon les mauvaises langues –, il suffit d’une voiture tombée en panne pour que la route en question soit complètement bouchée.
Par des charrettes
Il faudra dans ce cas, s’armer énormément de patience – plusieurs jours, en principe –, en admirant le paysage ! Pour les routes nationales du nord du pays, c’est le même constat, voire même que c’est un véritable parcours de … commando pour relier Sambava à Ambilobe en passant par Daraina. De ce côté aussi, même les camions transformés en taxi-brousse s’élevant jusqu’à devenir des véhicules 8×8, ne passent que très difficilement. Et dire, que jusqu’ici, pas encore une goutte de pluie n’est tombée. Les appels au secours de la population ainsi que des usagers de la route à l’endroit des dirigeants restent sans réponse et sans la journée mondiale de la jeunesse de l’Eglise Catholique, on sait que la portion de route entre Ambohimahasoa et Fianarantsoa n’aurait jamais été refaite. Les autres régions de Madagascar n’en sont pas épargnées par cet état et il y a même des villes célèbres qui ne sont plus accessibles par voie terrestre, sauf peut-être par des charrettes : Marolambo, Morafenobe, Ambatomainty, Tsaratanàna, Befandriana Avaratra, Nosy Varika, et entra autres Maroantsetra.
Bref, prendre la route équivaut à exiger un ticket aller-simple pour l’au-delà, de nos jours.
J.L.R.