Rentrée scolaire – Des directeurs d’EPP limogés !
Sur présentation de note de service, le nouveau nommé prend place immédiatement. Ainsi, le démis de ses fonctions est obligé de plier bagage et doit trouver dans la foulée, pour lui et sa famille, où se loger ! C’est cette scène désolante qui tend à se perpétuer depuis la semaine dernière, et concerne plus d’une dizaine de directeurs d’école publique. Le coup de balai vigoureux concerne le Cisco de Tana-Ville mais aussi des communes périphériques.
Une dizaine de directeurs d’établissements scolaires publics d’Antananarivo et périphérie ont été limogés de leur fonction, la semaine dernière, suite à une note de service émanant du ministère de l’Education nationale (Men). Un coup de balai dont les raisons n’ont pas été expliquées mais à voir les remplaçants nommés, le Men confirme à nouveau la politique de népotisme du gouvernement.
En effet, 10 enseignants nouvellement recrutés sont venus dans les dix établissements concernés pour demander aux directeurs respectifs de procéder à la passation de service. Selon les informations reçues, la note de service est effectivement certifiée par la Circonscription scolaire. Les 10 directeurs, suspendus injustement de leur fonction, ne disposent actuellement pas de poste, mais comme on sait, ils devront rejoindre les bancs de la direction des ressources humaines du ministère. Pour ces derniers, la pilule passe difficilement pour plusieurs raisons dont notamment de savoir les causes qui ont conduit les responsables à prendre de telle décision à leur encontre. Pire, ils sont aussi obligés de quitter immédiatement leur logement, ainsi que leurs familles, puisque les promus s’installent aussi dans la foulée de leur nomination.
Favoritisme
On sait que trouver une maison à louer n’est pas facile, sans compter les autres frais inhérents du déplacement. Une autre dizaine de directeurs vont également rejoindre ces derniers cette semaine. La source a révélé que nombreux établissements scolaires seront dirigés par de nouveaux responsables à partir de la prochaine rentrée scolaire. Ces derniers ont été choisis pour leur lien familial avec des hauts responsables au sein du ministère selon toujours la source.
Les enseignants ont dénoncé les mesures prises par le ministre de l’éducation nationale. Ce dernier qui se dit être sévère pour toute irrégularité, lors de sa prise de fonction, cautionne actuellement le favoritisme. Une trentaine d’enseignants se sont réunis la fin de la semaine dernière pour faire appel aux responsables étatiques à voir de près la situation. Pour les enseignants qui ont été dirigés par les victimes, la décision du ministère est tout simplement injuste. Une vingtaine de directeurs suspendus de leur poste vont devoir rejoindre le rang des fonctionnaires fantômes si le ministère ne parviendra pas à résoudre le problème en les attribuant d’autre responsabilité.
J.L.R – Ralambomamy