De Fenoarivobe à Ankazobe – 77 fusils récupérés et 67 individus arrêtés
Comme d’aucuns ne le savent, la prolifération massive d’arme à feu est un des facteurs de la recrudescence de l’insécurité. Conscient de ce constat, les forces de l’ordre en font de leur priorité dans le cadre de la lutte contre ce fléau. Le bilan recensé dans deux districts du pays, à savoir Fenoarivobe et Ankazobe, fait état de la saisie de 77 armes en tout genre et une centaine de munitions trouvées sur 67 individus.
Quarante de ces fusils ont été récupérés à Fenoarivobe lors de l’opération « Fahalemana », dont 2 pistolets automatiques et 12 autres de fabrication artisanale, 15 fusils de chasse et 11 autres de fabrication locale. Tous ces arsenaux ont été arrachés des mains de 32 individus qui n’avaient aucun papier légal, dont certains ont été reconnus comme étant des dahalo. Ces derniers ont été embarqués et auditionnés pour le besoin de l’enquête et la plupart ont été placés sous mandat de dépôt. Et puisque le but de l’opération est de mater le phénomène dahalo, les missionnaires ont procédé à la destruction du lieu « vody vato », réputé être un fief des voleurs de zébus.
Détention illégal d’arme à feu
Durant cette action, un affrontement a eu lieu, mais aucune perte de vie humaine n’a été déplorée. Toutefois, les éléments ont récupéré 204 zébus dans cet endroit, dont 119 d’entre-eux ont été placés en fourrière si le reste a déjà été restitué à leurs propriétaires respectifs, notamment après la présentation d’une pièce justificative. Tout cela était possible grâce à la collaboration du fokonolona.
Du côté d’Ankazobe, lors d’un contrôle, les éléments de la gendarmerie ont également saisi 37 fusils de chasse ayant appartenu à 35 personnes et ils sont tous de fabrication locale. Ces derniers ont été placés sous mandat de dépôt pour détention illégale d’arme à feu. Si tel est le bilan recensé dans seulement deux districts du pays, il n’est pas étonnant que lors des assauts, des victimes sont souvent à déplorer. Lors des attaques, les propriétaires de biens dérobés ne peuvent rien faire, sinon, ils risquent leur vie en cas de résistance. D’ailleurs, la possession d’armes à feu rend les brigands sanguinaires. Pour cette partie sud de l’île, un constat fait état de 8 individus sur 10 en possession de fusil de chasse.
Njara Fih