Lutte contre le trafic de bois de rose – Madagascar sous le feu des projecteurs
Madagascar sera sous le feu des projecteurs le 23 septembre prochain. Les bailleurs de fonds, les sociétés civiles et Ong œuvrant dans la protection de l’environnement attendent le geste du tenant du pouvoir. Le procès d’Armand Marozafy aura lieu ce mercredi. Les environnementalistes ont déjà, à plusieurs reprises condamnés l’incarcération de ce militant. La pression de ces protecteurs de l’environnement se multiplie. Le collectif Free Forest a lancé un appel pour demander au gouvernement malagasy la libération et l’abandon des charges contre Armand ainsi que la protection des militants écologistes. Un appel auquel Francis Hallé, Yann Arthus Bertrand, Thierry Lhermitte et d’autres personnalités attachées à Madagascar se sont joints. Une pétition est également en ligne. Plus de 77 990 signatures sont collectées. « L’écologiste Armand Marozafy a eu le courage de dénoncer ce trafic. Mais il a payé le prix fort de cette dénonciation : depuis le 27 avril 2015, il est emprisonné pour une douteuse histoire de diffamation » annonce rainforest rescue. « C’est un rituel politique. Peu de temps après son accession au pouvoir, Hery Rajaonarimampianina a déclaré publiquement qu’il mènera une lutte sans merci contre le trafic de bois de rose. Lors d’une réunion spéciale du cabinet au palais présidentiel, il a promis d’arrêter le « mal », promettant de renforcer l’application des lois et probablement, d’arrestations. Un an plus tard, la seule arrestation dans son combat est celle d’Armand Marozafy. C’est un militant écologiste de 49 ans. « Il est coupable de diffamation d’avoir annoncé dans une lettre adressée à un autre militant les noms de deux hommes d’affaires locaux qu’il croyait être impliqué dans le trafic de bois de rose » note Mongabay. Armand Marozafy est toujours en prison alors que Bekasy est en liberté.
FR