L’année scolaire qui vient de s’écouler après la sortie du résultat des examens du baccalauréat, montre l’échec des milliers d’écoliers et surtout du système scolaire. Les taux de réussites ont baissé d’une manière flagrante pour le Cepe, le Bepc et le baccalauréat. Le ministère de tutelle évite d’assumer ses responsabilités face à cette catastrophe en montrant du doigt les écoles privées.

Le ministère de l’Education nationale accuse indirectement les  établissements privés comme étant à l’origine des résultats blâmables des examens officiels. Pour réparer les dégâts, l’Etat va effectuer un contrôle d’enseignement auprès de ces écoles, collèges et lycées privés. Pourtant, la baisse du taux de réussite ne peut pas être assimilée à ces établissements puisqu’ils ont déjà prouvé leur efficacité avec les examens des années précédentes. Pas plus tard qu’hier, un responsable au sein de l’Education nationale a expliqué que l’insuffisance des infrastructures adéquates et des matériels didactiques reste la première cause de la baisse de ces taux. A Toliara, des lycéens en classe de terminale n’ont même pas le droit d’avoir de tables bancs et s’assoient par terre pendant les cours. La majorité des lycées, Ceg et Epp à travers toute l’île n’ont également pas d’électricité et sont condamnés à raccourcir les cours pendant l’hiver qui coïncide avec la période de révision aux examens.

Plus bas niveau

Tout ceci prouve que le recul des niveaux des candidats aux examens officiels dépend entièrement d’une mauvaise gestion et de stratégie au sein du ministère de l’Education nationale. Cette dernière n’a pas pu offrir des cours de révisions gratuites aux enfants et jeunes en classe d’examens. Le ministère s’est également concentré sur la régularisation des maîtres Fram grévistes au lieu de se pencher sur le suivi et l’évaluation du système d’enseignement. Le contrôle chez les établissements privés n’est qu’une mesure tardive et ne changera en rien pour les résultats si honteux.

A Toliara, le taux de réussite du baccalauréat pour la série A2 a atteint son plus bas niveau à 25,21%. Les milliards dépensés par les parents durant cette année scolaire sont perdus à jamais et des milliers de jeunes risquent de ne plus pouvoir continuer leurs études. Le ministère de l’Education nationale a déjà prévu la baisse du taux de réussite en avançant dès la période de révision que les sujets d’examens seront difficiles.

Dominique Val