Lutte contre la corruption – Médecin après la mort !
Hier, le président de la République a signé un engagement dans le cadre de la mise en place et de l’application de la nouvelle stratégie de lutte contre la corruption. Cette nouvelle stratégie s’articule sur trois axes, dont le renforcement de l’Etat de droit, la création des conditions d’émergence d’un développement économique et la promotion de l’émergence d’un leadership national. Aujourd’hui, il faut donc reconnaître que la stratégie appliquée depuis la nomination de Jean Louis Andriamifidy, actuel directeur général du Bianco, a été juste inefficace. A ce titre, Madagascar est passé de la 118è à la 130è place des pays les plus corrompus de la planète. C’est pour cette raison que le numéro un d’Iavoloha souhaite redresser la barre et intensifier la lutte contre le cancer de la corruption. Cette dernière va donc maintenant bénéficier entièrement de l’appui et du soutien de l’Etat. Hier, Hery Rajaonarimampianina a clairement indiqué que les pratiques de dilapidation des ressources publiques et nationales perdurent et sont inacceptables.
Un engagement qui ne vaut rien
Autant dire que le chef de l’Etat se place en médecin après la mort dans la mesure où toutes ces ressources ont presque totalement disparu. « Il faut œuvrer pour un environnement favorable à la répression de la corruption ». Tels ont été les propos du président de la République hier, lors du lancement de la nouvelle stratégie de lutte contre la corruption. Pour prouver sa bonne foi et sa bonne volonté, Hery Rajaonarimampianina devrait donc remettre l’affaire Bekasy – numéro 1 de la liste Hvm pour la municipalité d’une grande ville de la Sava – sur le tapis et prendre des décisions fermes. Par ailleurs, les deux généraux ayant en leur possession un ordre de mission émanant de la Primature et raflant tous les bois de rose saisis et/ou sous mesures administratives dans la région d’Analanjirofo doivent faire l’objet de cette nouvelle stratégie de lutte contre la corruption. Toutefois, l’engagement du chef de l’Etat n’a aucun impact sur ces affaires dans la mesure où les actions sont toujours inexistantes.
Pour mettre la cerise sur le gâteau, le numéro un d’Iavoloha a clairement souligné que des dirigeants, des responsables étatiques très hauts placés sont impliqués de près dans les trafics de ressources naturelles et des affaires de corruption. Pourtant, le fait de savoir et d’affirmer une telle chose ne l’a pas permis de mettre ces malfaiteurs en col blanc derrière les barreaux. Pour cause, c’est tout le régime Rajaonarimampianina qui serait noyauté par la maladie et la mafia de la corruption.
Laza Marovola