Phénomène dahalo – Les pro-régimes avancent la politisation comme échappatoire
En ne trouvant aucune excuse pour expliquer au Fmi les causes de leurs échecs dans tous les domaines de la vie nationale, les tenants du pouvoir tentent d’inventer une stratégie de politisation des actes de banditisme dans la partie Sud de Madagascar.
Les personnalités politiques proches du régime interprètent la gravité de l’insécurité dans le Sud comme un manœuvre pour déstabiliser l’Etat. Certains ministres ont même eu le culot de faire des déclarations à la presse invoquant que des politiciens se trouvent derrière les dahalo avec un objectif de créer des situations de trouble. Sans être capable d’apporter une preuve concrète, les ministres en question qualifient l’insécurité comme un acte de sabotage visant la visite de la délégation du Fonds monétaire international (Fmi).
Ces interprétations des personnalités soutenant Hery Rajonarimampianina ne tiennent tout simplement pas débout et la réalité démontre l’incapacité des dirigeants à maitriser les problèmes touchant la gestion de l’Etat et le niveau de vie de la population. La corruption galopante ainsi que la fragilité de l’application de la loi amplifient l’insécurité dans toute l’île. Depuis son avènement, le régime n’est pas capable d’offrir à la population la sécurité, une priorité lui promise par le chef de l’Etat. Dans la réalité, la stratégie de sécurisation des personnes et des biens est déjà dépassée par les événements.
Les membres du gouvernement essaient tout simplement de faire, bonne figure, aux yeux du chef de l’Etat pour espérer garder leurs places lors du prochain remaniement.
Dominique Val