Corruption accentuée pour le secteur éducation – Les responsables se voilent la face
Le secteur de l’éducation ne cesse de se dégrader selon le Sempama, Syndicat des enseignants. Une situation qui ne devrait pas étonner personne vu le niveau des enseignants. Le ministre Paul Rabary, lui-même, a fait remarquer, lors du premier recrutement des maîtres Fram, que nombre d’entre eux ne disposent pas les qualités requises pour enseigner. Seulement la modique subvention de 220 000 ariary tous les deux mois ou encore un salaire médiocre de 50 000 ariary par mois pour ceux non-subventionnés, sont loin de motiver certains qui ont suivi des formations professionnelles pédagogiques. Ceux qualifiés, sans être recrutés dans le corps des fonctionnaires, préfèrent intégrer les écoles privées où l’on paye mieux. Ainsi, ce sont les enfants démunis, obligés de s’inscrire dans les écoles publiques, qui subissent les conséquences de la non-prise de responsabilité des dirigeants. Ces derniers, pour un meilleur résultat, sont censés mettre à la disposition de ces enseignants une formation adéquate et une condition de travail décente.
Pour nombreux enseignants, le secteur est considérablement corrompu et il est difficile d’y remédier. Les responsables ne pensent qu’à leurs intérêts et se moquent de toute proposition de solution pouvant améliorer la situation. Malgré les milliers de plaintes reçues par le syndicat des enseignants, sur le mode de recrutement, le directeur de cabinet du ministère, Anatole Ralison, a eu l’audace de démentir toute accusation de corruption, hier à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des enseignants. Mais comme on dit, ce qui s’excuse s’accuse. Et le licenciement de ceux qui ne défendent pas les causes des dirigeants et la politique de népotisme continuent. Ainsi le secteur de l’éducation va de mal en pis, pourtant l’avenir des enfants malgaches et du pays même en dépend.
Ralambomamy