Jirama – Les grévistes privés de salaire !
C’était seulement mercredi dernier que les agents de la Jirama ont reçu leur paie du mois de septembre. Grande fut la surprise des membres de l’intersyndicale de la Jirama quand ils ont su qu’ils ne vont rien percevoir. Après les diverses intimidations et menaces, les dirigeants de la société ont opté pour une sanction plus sévère bafouant encore une fois, les droits syndicaux. Les grévistes contestent cette décision qu’ils estiment injuste d’autant plus qu’ils ont coopéré et repris leur travail depuis quelques semaines. En contrepartie, ces derniers demandaient la libération de leurs collègues mis sous mandat de dépôt mais la direction ne s’y est pas pliée. Le procès du meneur de grève n’aura lieu que le 11 novembre prochain et en attendant, il reste sous les verrous. Un geste que la confédération syndicale CSI-Afrique considère comme non-respectueux du droit de l’homme et des droits syndicaux. Dernièrement, cette confédération a adressé, au président de la République, une lettre exigeant la libération sans condition des détenus mais jusqu’ici, aucune réaction de sa part.
Abandon scolaire en cascade
Les employés privés de salaire sont dans l’impasse. La rentrée scolaire est en cours et ils sont confrontés à de nombreuses dépenses. Si on estime leur nombre à une cinquantaine seulement et que chacun d’eux a en moyenne deux enfants, une centaine d’enfants vont donc devoir suspendre à jamais leurs études. Et dire que le régime fixe parmi ses objectifs le maximum d’insertion et de réinsertion scolaire et pourtant, les décisions prises sont contraires. « On se demande comment on va s’en sortir, nous avons été pris au dépourvu », déplorent les victimes. En tout cas, ces dernières ne vont pas rester les bras croisés devant un tel fait. Reste à attendre les mesures qu’ils vont prendre pour tenir tête, de nouveau, aux abus de pouvoir de la direction générale de la Jirama.
Ralambomamy