Befotaka sud – Le camp de la gendarmerie ravagé par les dahalo
Enième démonstration de force des dahalo contre les éléments de la gendarmerie. Cette fois-ci, ils ont carrément attaqué le camp pour y voler des armes et des munitions. Plus qu’un acte de banditisme, c’est une provocation !
Près de 200 dahalo ont attaqué la caserne de la gendarmerie de Befotaka sud, dans la nuit du vendredi dernier. Les tirs défensifs des 4 gendarmes qui y étaient présents n’ont pas suffi pour protéger leur territoire, malgré que 2 des attaquants aient été tués. Face au surnombre des assaillants, les forces de l’ordre ont pris la fuite en abandonnant leur camp. Résultat : les malfaiteurs ont saccagé le dépôt d’armes et volé tout l’arsenal composé de 4 pistolets automatiques, des Mas 36 ainsi que plusieurs centaines de minutions. Avant cette attaque, les dahalo ont déjà fait un mort et deux blessés parmi les villageois du district, et mis à sac 4 établissements commerciaux. Face à cette insécurité, les responsables locaux lancent un appel de détresse pour que l’Etat envoie des renforts afin de pourchasser les malfaiteurs qui traineraient encore dans les villages de Morarano et Ranontsara avec les marchandises et armes volées. Des témoignages locaux ont précisé que les dahalo étaient revenus à 1km du village, avec comme intention d’attendre le renfort des forces de l’ordre héliporté depuis la capitale.
Faille de l’Etat
Cette situation témoigne, une fois de plus, que le maintien de l’ordre et de la sécurité s’échappe, à grande vitesse, entre les mains des dirigeants. C’est illogique de savoir que seuls 4 gendarmes s’occupent d’un camp chargé d’assurer la sécurité de la population d’un district. Les tournées régionales effectuées par la Primature afin d’établir une nouvelle stratégie de lutte contre l’insécurité, restent dans le domaine de la théorie et n’aboutissent pas à la mise en œuvre d’une politique de protection des villageois.
Les quelques éléments des forces de l’ordre, postés dans les « zones rouges », ne suffisent pas pour stopper les attaques armées des dahalo. Même l’opération « fahalemana » dirigée par un bataillon fort de 1 000 éléments du régiment de force d’intervention de l’armée n’a pas produit les résultats attendus. Au contraire, cette mesure a provoqué l’effet pervers opposant l’armée d’un côté, et la gendarmerie et la population de l’autre.
Ravalo tsy Manana