Loi sur la Ceni – Remise en cause par les administrateurs civils
Le Cercle de réflexion des administrateurs civils (Crac) estime que la loi sur la Ceni, nouvellement adoptée par l’Assemblée nationale, ne devrait pas être promulguée par le Président de la République. « Cette loi est loin de garantir une élection transparente. Au contraire, elle sera source de problème et de nouveau conflit parce que les membres, dont ceux proposés par les partis politique et la Haute Cour Constitutionnelle, sont à la fois juges et parties » souligne Rojo Razafindralambo, membre du Crac. Les administrateurs civils contestent ouvertement cette loi et menacent de prendre des mesures si les dirigeants persistent sur cette voie. « Nous allons nous réunir en assemblée générale les 23 et 24 octobre prochains, à Ampefy, et nous profiterons de cette occasion pour prendre des décisions pouvant amener les dirigeants à la raison » poursuit-il.
Selon toujours ce dernier, les administrateurs civils peuvent servir de balise parce qu’ils sont les seuls à pouvoir dénoncer les anomalies des élections, pendant que les autres membres défendent leurs propres intérêts et ceux de leur parti respectif.
Les techniciens exclus
Le Crac a rappelé que les techniciens, dont les administrateurs civils, ont été intégralement exclut de l’élaboration du projet de loi sur la Ceni et ils n’ont pas été considérés parmi les membres de cette commission. « Nous exigeons, en effet, à ce que la loi, proposée par le gouvernement, soit reconsidérée tout en consultant toutes les parties prenantes, afin de parvenir à des élections transparentes » explique Rojo Razafindralambo. Mais hausser le ton ne servira à rien avec un gouvernement qui fait exprès de boucher les oreilles et se moquent de toutes autres suggestions que les siennes. Le pouvoir éxecutif a, d’ailleurs, déboursé une somme colossale pour faire élire cette loi à « l’unanimité » qu’il lui soit impossible d’y revenir.
Ralambomamy