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Mercredi 27 Novembre 2024

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Cours gratuit !

Passer un examen officiel n’est pas donné. Si on prend l’exemple de l’obtention du certificat d’études primaire et élémentaire (Cepe), le premier diplôme officiel, il faut passer au minimum 5 ans sur les bancs de l’école mais aussi passer à travers de nombreux examens de niveau. Rien que pour une année scolaire, on dénombre au minimum 6 tests appelés pudiquement devoirs surveillés et examens trimestriels. Mais celui de la fin d’année peut compter double puisque le rater équivaut à revenir à la case de départ de l’année scolaire en question et évidemment, les bourses familiales en souffriront tandis que la honte est versée sur la tête de l’élève. Ce dernier verra ses camarades au niveau supérieur pour l’année suivante et le bonhomme se fera rattraper par ses petits frères. Et dans ce cas, les petits futés le traiteront de « dadabe » – littéralement, grand-père – de sa classe. Pour d’autres, le redoublement peut engendrer beaucoup plus de dégâts, notamment lors du « renvoi à sa famille », puisque les parents seront obligés de chercher une autre école et de nouveaux frais – d’inscription, de droits divers, … – sont à prévoir. Bien sûr, l’enfant fera face à un nouvel environnement qui n’assure, en aucun cas, la réussite, bien au contraire puisqu’avec le temps nécessaire à son adaptation et à son intégration, ses semblables auraient déjà appris deux ou trois leçons et maîtrisé plusieurs exercices.

Passer ce cap du Cepe et de l’entrée en classe de sixième, le niveau collège sera encore un peu plus compliqué et d’autres paramètres difficilement dominés s’y ajoutent dont la puberté et l’envie de liberté,  l’alcool et la drogue, et entre autres, la technologie avec ses réseaux sociaux. Et c’est même beaucoup plus compliqué puisque l’école devient moins importante, notamment aujourd’hui, par rapport à des problèmes beaucoup plus réels. C’est le cas de l’insécurité alimentaire, par exemple, qui touche 9 foyers sur dix, si ce n’est pas plus. De nombreux élèves ne mangent plus qu’une fois par jour, le soir uniquement, et cela se résume en un bol de riz avec beaucoup d’eau et un peu de sel. C’est le repas appelé communément « vary sosoa », rien de bien consistant et ne suffit pas pour tenir une nuit. Pour le petit déjeuner, il a été désormais remplacé par de l’eau à peine bouillie tandis que pour le déjeuner, cela faisait longtemps qu’il n’existe plus.  Pour de nombreuses familles, il vaut mieux toujours avoir un toit sous lequel personne ne pourrait voir leur détresse. En tout cas, l’endurance, la lucidité et le discernement de l’élève prennent un sacré coup et il est normal de trouver en classe des adolescents en pleine … convalescence !

Les 9 premières années de l’éducation sont tout simplement un parcours de combattant et surmonter tous ces problèmes ainsi qu’arriver au niveau lycée relèvent  d’un miracle de nos jours. Combien sont laissés sur les bords de la route de l’enseignement ? Selon le taux de réussite au brevet d’études du premier cycle (BEPC), seuls moins de 40% ont pu franchir le cap et vu le nombre de places dans les lycées publics, la moitié sera obligée de trouver des places dans les établissements privés. Pour les 60% restants, beaucoup n’auront pas les moyens de refaire le même niveau et par conséquent, jetés sans aucune référence sur le marché du travail. Et justement la question se pose puisque l’Etat est incapable de créer le moindre emploi. Ainsi, tous iront travailler au noir et d’où, ces dernières années, la prolifération de marchands ambulants – informels donc – pour les garçons, et de la prostitution pour les jeunes filles.

D’un autre côté, les instituteurs et les professeurs sont presque dans le même cas que leurs élèves. La même insécurité alimentaire les guette aussi, et ce, à tout moment. Une chose est sûre, leur salaire ne permet pas de joindre les deux bouts, et même pas la moitié du mois. On voit mal ainsi un enseignant s’en contenter sans aucune réaction et pire, cela touche également les universités publiques. D’où aussi la multiplication des cours de toutes sortes, d’autant que le besoin est plus réel. Pour le système scolaire, les résolutions obtenues des assises, des forums, des ateliers, et d’autres concertations entre les enseignants eux-mêmes, entre les structures publiques dont le ministère de l’Education, et le personnel du ministère ainsi que les partenaires techniques et financiers, n’ont pu rehausser, tant soit peu, le niveau de l’enseignement à Madagascar. Au contraire, cela ne cesse de dégringoler chaque année et rien qu’à voir les résultats de cette année ainsi que le taux de réussite lors des concours d’entrée dans les universités publiques, le fossé est bien … creusé !

Tel est donc le bilan de la situation actuelle de l’éducation nationale et en tout cas, le passage des élèves pour les examens officiels nécessite de la préparation psychologique, physique, et évidemment un soutien intellectuel, hors bien sûr des salles de classe habituelles. Déclarer le contraire est une insulte, non seulement à l’endroit du corps enseignant mais surtout à l’avenir de ce pays. Sauf si on veut que les enfants d’aujourd’hui soient tous des « dadabe » pour rien !

Jean Luc RAHAGA

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