Le nombre des sénateurs qui vont occuper les sièges de la Chambre haute reste encore à déterminer. Des supputations avancent déjà que le régime va maintenir le nombre de 90. Ce chiffre offrira une large marge de manœuvre au chef de l’Etat afin d’assurer la majorité au sein de ce parlement. Hery Rajaonarimampianina va nommer le tiers, c’est-à-dire 30 sénateurs et les élus communaux assureront le vote des 90 restants. Déjà bénéficiaire de la majorité au sein des maires et conseillers communaux, le parti HVM mise sur l’appui du TIM, en deuxième rang du nombre de maires élus, pour rafler la quasi-totalité des sièges au sein du palais de verre à Anosy. Des membres du TIM avancent que cette situation est la cause des « sabotages » que subit le clan Ravalomanana actuellement. Ce dernier devra se plier à tous les exigences du régime s’il veut être tranquille face toutes ses dossiers judiciaires entre les mains du tribunal.

La mise en place du Sénat permettra au régime Rajaonarimampianina de fonder une base solide qui assurera sa stabilité face au risque de crises institutionnelles provoquées par les députés. Malgré l’obtention de l’appui d’une nouvelle majorité parlementaire lors de la session extraordinaire qui avait pour objectif de faire voter contre vents et marées la loi sur la création du CENI, le régime ne peut pas accorder sa confiance aux députés qui changent d’avis et de position pour des questions d’intérêts et d’argent.

Dominique Val