En réalité, la formation de Marc Ravalomanana n’a besoin de soutien de quiconque, même pas de celui du Hvm représenté par Hery Rafalimanana, ancien Dg de Tiko et non moins ancien Pds désigné justement par le boss du Tim en 2008. Un boulevard s’ouvre ainsi devant la nouvelle mairesse qui peut régner comme bon lui semble. Du côté du Conseil municipal, aucun partage n’a été imaginé, et c’est plus que normal après 6 ans de traversée du désert.

Après plus de deux mois après les élections communales et municipales, le nouveau maire de la Commune urbaine d’Antananarivo est officiellement installé depuis près d’une semaine. Aujourd’hui, Lalao Ravalomanana, candidate du Tiako I Madagasikara et non moins épouse de l’ancien exilé d’Afrique du Sud peut enfin se tuer à la tâche et commencer à s’occuper de la Capitale. Mis à part les desseins funestes du couple et du clan Ravalomanana, il y a lieu de reconnaître que la nouvelle élue aura du pain sur la planche. Après avoir déjà sorti son premier arrêté municipal relatif à la cessation du remblayage des terrains la semaine dernière sans consulter qui que ce soit comme une grande, l’équipe du Tim a fait face hier à ses opposants lors du tout premier conseil municipal. Cette réunion a été essentiellement axée sur l’élection des membres du conseil en question, notamment la présidence. A l’issue de cette rencontre convoquée par le préfet de police d’Antananarivo, le conseiller municipal élu sous la bannière du Tim et candidat unique au poste de président de ce conseil a été élu sans surprise. De ce fait, le colonel Faustin Andriambahoaka le dirigera à partir d’aujourd’hui et les opposants du Tim et autres conseillers municipaux à la mairie d’Antananarivo n’ont pas fait le poids. A vrai dire, ils se sont même abstenus de proposer un candidat et de participer à ladite élection. Pour cause, la victoire d’un candidat de la liste « Neny » a été assurée compte tenu du fait que les autres sont minoritaires.

Place à la dictature de la majorité

Hier, Lalatiana Rakotondrazafy de l’association Freedom a déploré le fait que le colonel Faustin Andriambahoaka ait été le seul candidat unique du parti Tim. Pour cause, les 31 conseillers municipaux de cette liste n’ont eu qu’à faire un vote unanime sans qu’un débat ou un échange constructif aient vraiment lieu selon les normes. Toutefois, bien qu’elle reconnaisse la majorité du Tim au sein du conseil municipal, elle ne cautionnera jamais son mode opératoire et a averti ne jamais accepter les ordres venants d’en haut sans discuter. De son côté, Lalatiana Ravololomanana redoute déjà que l’équipe de Ravalomanana applique une dictature dans la mesure où la majorité lui appartient. Par ailleurs, elle n’accepte pas les ordres venant directement du pouvoir exécutif. Lalatiana Ravololomanana assure toutefois qu’elle effectuera son travail en tant que conseillé de la ville et non conseillé de la nouvelle élue. A l’heure actuelle, le Tim continue à faire parler de lui après avoir essayé de forcer la main de l’ancien PDS à effectuer une passation de service au plus vite. Force est donc de constater que cet empressement du clan Ravalomanana n’est pas un bon présage, ni pour la Capitale, ni pour le régime de Rajaonarimampianina.

Laza Marovola