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Mercredi 27 Novembre 2024

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Crise alimentaire – La famine frappe à la porte de la Grande île

Alerte rouge ! La famine frappe à la porte de Madagascar. Les stocks des produits alimentaires sont presque épuisés. La période de soudure s’annonce rude. Pour certaines communes, cette période commence déjà. D’après le bulletin de la Fao, la durée des stocks en riz est estimée à 1 mois dans la région de Vatovavy Fitovinany, si celui-ci est de 3 mois pour le manioc. Le stock de riz est épuisé au niveau de certaines communes, marquant nettement la période de soudure. Il s’agit notamment des communes de Nato et Onjatsy (Vohipeno), Amboanjo-Ifaho (Manakara). Au niveau de certaines communes comme Mahela et Mananjary (Mananjary), les communes de Sahavato et Vohitrandriana (Nosy Varika) et enfin la commune d’Ifatsy (Vohipeno), la disponibilité au niveau du marché est faible. La diminution progressive des stocks commence à avoir des impacts sur le prix au niveau du marché, ainsi on constate une hausse progressive des prix du kilo de riz. La population commence à consommer les produits de substitutions de riz comme le manioc, maïs ou autres.

 

Hausse jusqu’à 90% du prix des denrées alimentaires

 

Cet épuisement ne concerne pas uniquement la région de Vatovavy, d’autres régions sont aussi touchées. D’après le rapport de l’Usaid, les ménages pauvres ont épuisé leurs stocks des aliments de propre production quelques mois plus tôt que normal dans les régions d’Androy, d’Atsimo Andrefana, et une partie d’Anosy. Le prix de certains aliments comme le maïs, déjà un produit de substitution de riz connait une hausse allant de 40 jusqu’à 90% dans la région Androy. Les ménages ont en train d’adopter de plus en plus des stratégies d’adaptation telle que la réduction de la taille des repas et la vente des animaux. Le prix des petits ruminants et de la volaille est déjà en descente depuis des mois dans certaines parties d’Androy en particulier.

 

Hausse du prix du riz à Antananarivo

La Capitale n’est pas à l’abri de cette crise alimentaire. Le prix de ces denrées commence à augmenter sur le marché. Le kapoaka de makalioka se vend déjà à 450 voir même 500 ariary actuellement. Les ménages peuvent s’attendre au pire à la période de soudure. La Fao a annoncé une baisse de la production rizicole cette année. Le mauvais état des infrastructures, notamment les routes ne feront qu’aggraver cette situation. Une autre crise du riz est à craindre. Une plateforme de concertation a été mise en place pour éviter la répétition de cette crise, mais le Président de cette plateforme était mort assassiné. L’observatoire du riz, un autre organisme rattaché à la Primature censé recueillir les informations sur le prix et les informations sur le riz dans tout Madagascar, n’a plus émis des publications sur la situation du prix du riz à Madagascar. Les premiers responsables de l’Observatoire occupent désormais d’autres postes « plus importants ».

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