A l’heure actuelle, les coupures d’électricité s’intensifient de jour en jour alors que le problème du délestage aurait déjà dû être réglé l’année dernière, plus précisément dans une période de 3 à 6 mois suivant l’investiture et les promesses du nouveau président de la République. A vrai dire, le délestage aurait déjà dû appartenir au passé mais ce n’est pas le cas. Tout au contraire, ce problème est national dans la mesure où ce n’est pas seulement la Capitale qui en est victime. Toutes les grandes villes de Madagascar souffrent des coupures de courant parce que premièrement, l’Etat n’a pas d’argent dans ses caisses et ne peut donc pas payer les compagnies privées fournisseurs d’énergie à la Jirama, et deuxièmement, la majorité des groupes fonctionnant au gasoil ne sont pas en état de marche. Toutefois, les dirigeants veulent encore essayer de rectifier le tir. Même si les responsables ministériels ont déjà annoncé plusieurs dates relatives à la fin du délestage, il y a lieu de reconnaître que l’initiative est bonne et plus si affinités, mais seuls les résultats pourront être applaudis. Hier, le directeur général adjoint de la Jirama a fièrement indiqué que la fin définitive du délestage pourrait se faire aux alentours du 15 novembre, notamment grâce à l’installation des nouveaux groupes d’Aggreko pouvant produire 20 MgW.

Aucune réelle garantie

Aujourd’hui, il ne faut pas se voiler la face, ni s’attendre à ce que le délestage ne fasse plus partie du quotidien de tous les usagers de la Jirama. Pour cause, depuis des années, on essaye de mettre fin définitivement à ce problème mais le succès n’est jamais au rendez-vous. Certains n’ont cessé de mettre en évidence le fait que le délestage est voulu étant donné que des intérêts politico-économiques sont en jeu. Par ailleurs, plusieurs observateurs et experts du domaine de l’énergie ont déjà évoqué à maintes reprises que le manque de volonté politique réelle est le principal frein au délestage sur tout le territoire. Au lieu de se focaliser sur l’utilisation de ressources renouvelables, les dirigeants et notamment ceux du régime Hvm/Rajaonarimampianina continuent à opter pour des groupes fonctionnant au gas oil et/ou au fuel lourd. De ce fait, la date relative à la fin du délestage n’est jamais sûre et ce ne sont ni les promesses du chef de l’Etat, ni celles du ministre de l’Energie, ni celles des responsables de la Jirama qui changeront quoi que ce soit. En réalité, ce ne sont là que des effets d’annonce pour calmer la population mis à part le fait que les solutions proposées actuellement ne sont que temporaires. Hier, si le directeur général de la Jirama a parié sur la fin du délestage le 15 novembre prochain, il a lui-même bousillé les chances de remporter son pari dans la mesure où la résolution du délestage serait conditionnée par la météo. En clair, ce dernier a souligné que si le beau temps persistait, le problème du délestage ne sera pas complètement résolu.

Laza Marovola