Le régime va soulever la gent féminine
Les femmes doivent faire partie intégrante de la lutte contre l’insécurité à Madagascar, selon le président de la République, lors de l’ouverture de l’atelier national sur la sécurité. Pourtant il n’a pas précisé sur quelle base les descendantes d’Eve déjà soumises aux problèmes ménagers et d’insuffisance de source de revenus vont participer à l’éradication des dahalo, des kidnappeurs, ainsi que des réseaux de corrupteurs. Force et de reconnaître que malgré l’importance de l’approche genre, les femmes n’auront rien à faire pour corriger les échecs des hommes en treillis et de la justice contre la barbarie des malfaiteurs.
A la fois théorique et utopique, le discours du chef de l’Etat s’est basé sur l’importance du maintien de la sécurité au service du développement. Hery Rajaonarimampianina a même osé avancer que la sécurité est une des priorités les plus importantes de son régime. Une affirmation qui ironise la réalité puisque le pays traverse actuellement la pire forme d’insécurité à cause de la recrudescence des actes criminels de toutes sortes.
Sueur froide
Même les forces de l’ordre commencent à vivre dans la terreur car elles deviennent les cibles principales et ce, dans la ligne de mire des malfaiteurs. Les récentes et multiples attaques criminelles contre des bataillons et casernes militaires et de la gendarmerie dans le Sud en témoignent. Pas plus tard que la nuit du mardi, des éléments anti-explosif ont eu la sueur froide à cause d’un sachet en plastique contenant un vibro-masseur du côté de Gastro-Pizza Soanierana. Cela prouve que tout le monde vit dans la terreur et de simples blagues déplacées suffisent pour semer la panique au sein des hommes en treillis.
Hery Rajaonarimampianina a quand même signalé son principal objectif sur la réforme du système de sécurité à Madagascar. Il veut mettre en relief l’autorité de l’Etat et l’Etat de droit. Une mesure qui a déjà coûté la liberté à plusieurs activistes de la démocratie ainsi que des journalistes. Les dirigeants s’appuient toujours sur le droit et l’autorité pour légitimer ses actes de répression contre les syndicaux et les politiques. Qualifié par la communauté internationale d’Etat fragile, le régime s’impose par la répression pour montrer sa puissance face à un peuple sans défense et rongé par la pauvreté.
Dominique Val