Trois maux pèsent sur la traçabilité des PPN : facturation, affichage des prix et conditionnement
Mardi dans la matinée, le ministre du Commerce et de la Consommation a effectué une descente de sensibilisation au marché d’Anosibe. Ce fut également l’occasion pour le ministre Henry Rabesahala de s’entretenir avec quelques grossistes, notamment ceux en PPN (riz).
Problèmes de facture et de traçabilité
Les marchands rencontrent des problèmes, notamment l’usage des factures, ou la traçabilité des produits. Le long chemin que parcourent les produits depuis les producteurs jusqu’aux consommateurs est encore difficile à suivre. Les consommateurs ont cependant des droits sur les garanties des produits.
Le ministre du Commerce et de la consommation a également soulevé le problème des prix qui ne sont pas affichés, il s’agit cependant d’une obligation, comme cela est stipulé dans la loi sur la concurrence.
Le changement qui affecte le commerce au niveau des sachets en plastique offre d’autres opportunités pour les artisans malgaches très créatifs. Le ministre Henry Rabesahala a constaté la présence de sacs en papier pour remplacer les produits désormais retirés du marché.
D’autres séries de sensibilisation suivront la descente sur terrain d’hier car la plupart des commerçants ignorent encore leurs obligations. Il convient donc de leur faire connaître ces obligations vis-à-vis de l’État, vis-à-vis de la loi et vis-à-vis des consommateurs. Ils pourront ensuite exercer sereinement leurs activités et ce, de façon professionnelle. En effet, les pénalisations peuvent être de mauvaises surprises pour les commerçants. Un des grossistes a déclaré, par exemple, avoir eu à honorer une amende de 78 millions d’Ariary (déjà rectifiée), pour cause d’absence de factures pour ses marchandises.
Commerce international
L’amélioration de l’accès au marché de la vanille est l’une des priorités du ministère du Commerce et de la consommation. La qualité de la production malgache tend à baisser, à cause de la cueillette des gousses de vanille immatures, alors que la qualité est la garantie d’un bon prix à l’exportation et de la pérennité du Label Malagasy.
Le prix du kilo peut atteindre 300.000 Ariary, alors que la majeure partie de cette somme ne parvient même pas dans les poches du paysan producteur qui est victime par ailleurs de vol de vanille verte. Le ministère du Commerce, en collaboration avec le ministère de la Justice et celui en charge de la Sécurité Publique, œuvrera afin de protéger producteurs et productions.
Le ministre a également fait part que le rapatriement des devises des exportateurs locaux est capital pour le pays. Les avoirs à l’extérieur qui ne rentrent pas à la banque centrale contribuent à faire baisser l’Ariary face au dollar et à l’euro, monnaies de référence internationales, et à impacter sur la fixation des prix sur le marché intérieur. Les exportateurs sont ainsi invités à procéder au rapatriement des devises fruits de leurs transactions vers le marché mondial pour le développement économique du pays.
Dossier réalisé par Solo Rabefiringa