CNUCED – Aucun sou pour ce régime !
C’est une mauvaise nouvelle de plus, après le retour en force de la peste dans plusieurs régions de Madagascar, puis le délestage qui sévit plus que jamais et surtout dans un contexte socio-économique plus que difficile. En tout cas, c’est le peuple qui paie cash les errements de ce régime et l’incompétence des dirigeants actuels. Et tout cela, faute de bonne gouvernance, une litanie entendue depuis l’accession de Hery Rajaonarimampianina au pouvoir.
Le déblocage de tout appui budgétaire et du financement pour les projets de développement ne sera pas pour cette année, bien que le régime ait tant espéré le contraire. Hier, le discours du Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced), Mukhisa Kituy, lors de l’atelier sur la bonne gouvernance, était clair. Il a souligné qu’un pays ne doit pas compter sur les investissements et appuis financiers des bailleurs, une bonne gouvernance suffit largement pour apporter le développement tant espéré. Cette déclaration est loin de ravir l’équipe de Rajaonarimampianina qui n’a manqué aucune occasion pour flatter la Communauté internationale afin d’accélérer le déblocage des fonds. C’était peine perdue et déception totale pour le chef du gouvernement qui se vantait d’avoir entamé les procédures permettant de jouir des aides budgétaires pour cette année même. Cela saute aux yeux que ce gouvernement est à court d’argent et remue ciel et terre pour obtenir le minimum de soutien financier. Le gouvernement est ainsi dans l’obligation de trouver une autre stratégie afin de sortir le pays de cette galère.
Années rouge
Pour ce qui est de bonne gouvernance, Madagascar en est loin et personne ne peut dire le contraire. Le président Rajaonarimampianina lui-même l’a admis et a pris en compte la suggestion du représentant de la Cnuced. Ce dernier a incité le gouvernement de prendre l’exemple des autres pays africains à taux de croissance élevé grâce à leur système de gouvernance. Et bien effectivement, le régime sait tirer leçon des autres pays et non de ses propres erreurs. Ce dernier est susceptible auxcritiques et ne prend jamais en considération les suggestions pouvant mettre en valeur ses intérêts. Par ailleurs, le chef de l’Etat a remis en cause la compétence de son équipe en dénonçant une mauvaise administration au sein de diverses institutions. Il a fait part qu’il faudrait apporter une réforme sur l’administration publique afin que les efforts effectués soient visibles au niveau de la société et que la population puisse en profiter.
En tout cas, la population va s’enfoncer davantage dans l’extrême pauvreté puisque faute de financement aucun projet social de soutien ne verra le jour qui représente un besoin crucial actuellement. Si les « tsaky pop » ou « Sakafo mitam-pihavanana » des années rouge de l’Amiral Didier Ratsiraka existeraient encore de nos jours, à coup sûr, ils seront pris d’assaut. Pour rappel, le plat de « katsaka » coûtait 50 ariary si un plat de riz avec un mets de quelques morceaux de viandes de bœuf valait 200 ariary. Non seulement les tenants du pouvoir actuel n’ont pas le financement pour ce type de filet de sécurité mais pire, manquent d’imagination et sont incapables d’endiguer cette descente en enfer du peuple malagasy.
J.L.R – Ralambomamy