Il y a près de trois mois, l’Etat s’était engagé à régler le problème des étudiants boursiers en Chine, et depuis silence radio. Si beaucoup croyaient que les dirigeants actuels apporteront réellement des solutions en payant les bourses de ces étudiants, ce n’est pas encore le cas aujourd’hui. Rappelons qu’au mois d’avril de cette année, la majorité de ces étudiants étaient menacés d’expulsion parce que l’Etat n’honorait plus les paiements de leurs bourses auprès de leurs universités respectives. Depuis ce mois d’avril, les hommes du régime Hvm/Rajaonarimampianina et les étudiants bloqués en Chine jouent une partie de ping pong dont les parties sont toutes perdantes. Aujourd’hui, plusieurs étudiants malagasy ont été expulsés de leur université et ont donc dû interrompre leurs études, les visas de certains arrivent à expiration depuis pas mal de temps, d’autres n’ont même les moyens d’acheter des médicaments pour se soigner, et d’autres encore ne peuvent plus honorer leurs dettes. Jusqu’à aujourd’hui, ces étudiants revendiquent le paiement de près de 40 mois de bourses, soit l’argent qu’ils auraient dû recevoir régulièrement depuis leur arrivée en Chine en 2011.  Pour résumer la situation, le régime Hvm/Rajaonarimampianina ternit son image auprès de la République populaire de Chine dans la mesure où il passe pour un mauvais payeur, mais surtout parce qu’il ne se préoccupe pas réellement de ces jeunes ressortissants qualifiés d’avenir du pays par Hery Rajaonarimampianina en personne.

Les responsables étatiques se renvoient la balle

Depuis quelques mois, les responsables étatiques du pays avaient promis de payer au moins 7 mois de bourses aux étudiants en Chine pour alléger leurs difficultés et cette promesse avait même reçu l’agrément du président Hery Rajaonarimampianina et du Premier ministre Jean Ravelonarivo. Suite à cette promesse, un avis de crédit était bien arrivé à l’Ambassade de Madagascar en Chine mais la procédure légale requiert encore une demande de fonds à adresser au Trésor public malgache. Toutefois, aujourd’hui, aucun paiement n’a encore été fait et les boursiers malagasy risquent seulement de se faire expulser du territoire chinois à tout moment. Pour cause, la demande de fonds n’a pas encore reçu de réponse favorable émanant du Trésor public. Mais afin d’éviter d’être au centre des accusations, la ministre de l’Enseignement supérieur a indiqué que l’argent était déjà disponible en Chine, information que l’ambassadeur en poste dans l’ancien Empire du Milieu a directement contredit. De son côté, le ministre des Finances et du budget a également indiqué que l’argent a bel et bien été envoyé en Chine mais qu’il faudrait s’adresser au Trésor public dont les responsables n’ont pas réellement de réponses. Le Premier ministre, quant à lui, croit que les étudiants en Chine auraient déjà dû recevoir leurs bourses. Compte tenu de cette situation, on ne peut donc que constater que les dirigeants actuels ne veulent pas réellement prendre leurs responsabilités et préfèrent se renvoyer la balle pour faire durer le calvaire des jeunes malagasy bloqués en Chine.

Laza Marovola