Rajaonah Andrianjaka sur les îles éparses – « Le président de la République est un lâche ! »
Les îles éparses restent à la « Une » des actualités nationales depuis l’avènement de ce régime et avec l’affirmation de la nouvelle ambassadrice de la France en début de cette semaine, les citoyens s’insurgent contre l’inertie de Hery Rajaonarimampianina. Et en premier lieu, le nationaliste Rajaonah Andrianjaka qui n’a pas mâché ses mots.
Selon le président national du parti Otrikafo, Rajaonah Andrianjaka, la déclaration de Vouland Aneini, Ambassadrice de France à Madagascar, soulignant que les Iles Eparses appartiennent à la France, ne devrait étonner personne. « Le président de la République a eu, pour la deuxième fois, l’occasion de défendre ces Iles lors de la 70ème Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) mais il ne l’a pas fait parce qu’il est lâche », souligne-t-il.
Effectivement, le chef d’Etat ne s’est même pas donné la peine de négocier, il a préféré défendre ses intérêts et préserver sa relation avec les bailleurs de fonds qui, finalement, lui ont tourné le dos. Jusqu’ici, le régime a du mal à débloquer les appuis financiers ce qui n’est guère surprenant. La Communauté internationale n’a pas confiance en un régime qui ne prend même pas le risque de protéger ses patrimoines nationaux.
Colère
« Aujourd’hui, une étrangère se permet de remettre en cause les traités signés en 1960 et en 1979, confirmant que ces Iles sont des propriétés malgaches, et les dirigeants ne réagissent pas. Le fait de ne rien évoquer lors de la 70ème AGNU veut d’ailleurs tout dire », poursuit-il. Le président national d’Otrikafo a souligné qu’après le coup bas de Rajaonarimampianina, les dirigeants ne sont plus crédibles à défendre ces Iles Eparses. « Il est temps de se mobiliser et d’unir les forces. Toute la population devrait y contribuer et il faut également inciter les progressistes internationaux à soutenir Madagascar. Le fait d’accaparer illégalement les patrimoines de Madagascar confirme davantage que la Grande île est loin d’être indépendante, ce qui est inacceptable en ce 3ème millénaire », conclut Rajaonah Andrianjaka. Les membres d’Otrikafo prévoient, bientôt, une réunion générale pour répondre à la « sottise » de l’Ambassadrice de France à Madagascar. Mais il n’y a pas que les « Otrikafo ». De nombreux citoyens manifestent leur colère, non seulement, par rapport à la déclaration de l’Ambassadeur de France, mais surtout parce que se battre pour la souveraineté nationale ainsi que le retour de ces îles à Madagascar est une promesse présidentielle.
Ralambomamy