Première adoption de l’ordre du jour à l’Assemblée nationale et les députés affichent déjà leur volonté à faire passer d’abord leurs intérêts avant ceux des autres.  Après que les membres du bureau permanent aient présenté le projet d’ordre du jour élaboré, le peu de parlementaires présents dans la salle de séance du Palais de la démocratie à Tsimbazaza se sont bousculés à prendre la parole sur le fait que les premières affaires à traiter dans cette institution devraient être celles les concernant directement, ou bien les propositions de loi présentées par les députés. En tant que porte-parole de la population, ils sont certainement les mieux placés pour constater les réels besoins du peuple ainsi que leurs revendications, mais selon le calendrier, ces personnalités politiques auraient 60 jours pour pouvoir examiner différents textes. Et pour rappel, malgré la dernière session extraordinaire d’une durée de 9 jours pour seulement un projet de loi, ces députés ont déjà fait un exploit concernant l’examen de plusieurs textes en un temps record pendant les précédentes sessions extraordinaires du début de cette année.

Pour le moment, l’emploi du temps de ces derniers serait un peu serré pendant un mois d’après la première proposition du bureau permanent mais ces activités ne constituent pas seulement des séances plénières d’adoption ou de travaux de commissions mais également d’atelier avec des différentes entités voulant s’échanger d’expériences et d’informations avec « nos représentants ». Reste à savoir si le bureau permanent va tenir le coup jusqu’à la prochaine élaboration d’ordre du jour car les bruits de couloir concernant son éventuelle destitution se sont amplifiés. Une autre affaire concernant « directement » les députés.

Vahatra Ny Aina