Depuis le règne du nouveau président de la République Hery Rajaonarimampianina, la majorité des médias ne cessent de relater dans leurs colonnes l’insécurité grandissante dans le pays. Du nord au sud, de l’est à l’ouest sans oublier la Capitale, l’insécurité tend à atteindre son summum pour la simple raison que les forces de l’ordre garant de la sécurité ne protègent pas la population. Par ailleurs, il faut remarquer que malgré les annonces et promesses de lutte des tenants du pouvoir, l’insécurité fait son chemin et fait au moins une victime par jour. De la plus simple des manières, l’insécurité désigne dans leur vie quotidienne le sentiment fait d’anxiété ou de peur que peut ressentir un individu ou une collectivité devant ce qui peut advenir. Actuellement, ce sentiment est partagé par la majorité de la population qui ne peut même plus passer des nuits paisibles à avoir le luxe de dormir sur les deux oreilles. Pour cause, les bandits, les malfrats, les méchants (c’est selon) ne choisissent plus leur cible et commencent même à s’attaquer aux plus démunis. Pas plus tard que la semaine dernière, une vendeuse de légumes, une famille dans le besoin, se sont fait délester de leurs biens les plus précieux, à savoir les bénéfices de la journée pour la première et des vélos pour le second. La situation dans la Capitale est insoutenable à tel point qu’elle est sur le point d’égaler celle dans le sud avec la recrudescence du phénomène dahalo.

Les forces de l’ordre et les dirigeants en cause

A l’origine et en temps normal, les forces de l’ordre protègent la population et doivent garantir un environnement sécuritaire. Toutefois, depuis ou peu après le mois de janvier 2014, investiture du président de la République, ce n’est plus le cas. A ce propos, la majorité est même d’un avis que ces forces de l’ordre sont devenues une milice au service des plus riches du pouvoir. Par ailleurs, ils ne sont appelés qu’à assurer un service de répression lorsqu’un groupe de personnes souhaite s’exprimer, ou plutôt critiquer le régime en place.

En clair, les forces de l’ordre sont même mutées en forces du désordre garant de l’insécurité dans la Capitale. On se rappellera de leur intervention lors du projet de grande marche citoyenne initiée par Alain Ramaroson, le braquage du véhicule du député du 2è arrondissement, de l’arrestation musclée et sauvage d’un simple étudiant en première année. Aujourd’hui, on ne fait plus que parler en mal des forces de l’ordre et cela a encore été confirmé par l’enquête du cabinet Coef Ressources indiquant que les forces de l’ordre sont en tête de liste des personnes les plus corrompues du pays.

Toutefois, il faut mettre bien en évidence que ce n’est pas tous les éléments des forces de l’ordre qui ne servent à rien dans la mesure où la majorité d’entre eux ne font qu’exécuter les ordres de leurs supérieurs, qui reçoivent encore les directives de leurs supérieurs. Au final, les dirigeants sont les premiers responsables de l’insécurité grandissante actuelle qui prend de l’ampleur avec l’augmentation du taux de pauvreté, problème que les tenants du pouvoir ne veulent pas résoudre.

Laza Marovola