La Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) se sent délaissée puisque les nouveaux dirigeants sont plutôt occupés à se battre pour l’intérêt particulier du groupe TIKO. En attendant le début des projets promis par le nouveau maire, les membres du gouvernement s’occupent de la réalisation des travaux urgents qui touchent directement la population.  En effet, le ministère des Travaux publics est à pied d’œuvre pour la réfection de certaines rues qui sont à l’origine d’embouteillage monstre pendant et après les petites pluies d’il y a quelques jours. Certes, ce ministère devrait s’occuper des routes nationales, mais face à l’inertie des responsables de la municipalité, Roland Ratsiraka profite de l’occasion pour faire bonne figure aux yeux de la population. De même pour le ministère de la Sécurité publique, ainsi que ses homologues de l’armée et de la gendarmerie qui commencent à prendre des mesures strictes pour stopper le massacre des innocents, perpétrés par des malfaiteurs armées qui sévissent dans la capitale. De son côté, le ministère d’Etat chargé de l’aménagement du territoire s’active pour des travaux concernant des infrastructures importantes de la Capitale.

Face à tous ces mouvements, le nouveau maire et son équipe demeurent silencieux et inactifs alors qu’ils sont les premiers responsables pour le développement de la ville et le bien-être de la population d’Antananarivo. Pire, des catastrophes ont touché les habitants mais on n’a vu le premier magistrat de la commune descendre auprès des sinistrés qu’une seule et unique fois. Au rythme actuel de la situation, la suite logique tend vers le remplacement du maire par une délégation spéciale.

Dominique Val