Les travaux de réhabilitation des rues d’Antananarivo ont commencé et celle d’Itaosy est actuellement en cours. Le ministre des Travaux publics a souligné que seules les routes en piteux états seront réparées. « Pour parvenir à une innovation intégrale des 200km de la Capitale, il faut un budget colossal de 200 millions d’euros. Une somme que le gouvernement ne dispose pas encore. En tout cas, le ministère travaille pour bénéficier d’un appui financier extérieur », a souligné le ministre Roland Ratsiraka. 200 millions d’euros pour 200 km, soit un million d’euros par kilomètre, est effectivement une somme exorbitante voire inestimable selon les ingénieurs en BTP. L’infrastructure de « By Pass » compte parmi les plus performantes de Madagascar et pourtant, le coût des travaux est estimé dans les 500 000 euros par kilomètre. « La somme de 200 millions d’euros résulte sûrement d’un projet d’études. En tout cas, elle est surestimée », explique un ingénieur.

La population tananarivienne doit en effet se contenter de l’état actuel des routes dont la plupart se sont dégradées considérablement après les 3 premiers jours de pluie. De plus, les problèmes de bouchons, d’inondation, des routes coupées… vont bientôt arriver. Il est désolant  de voir que c’est seulement maintenant que le ministère des Travaux publics se mobilise pour trouver le financement. Cette situation ne déplait pas à la maire de la capitale dont le mari se vante d’être en bonne collaboration avec les bailleurs de fonds. Pour ce dernier, toute occasion est à saisir pour discréditer les dirigeants  dans l’objectif de regagner la confiance et la sympathie des tananariviens. Mais il se trompe d’époque parce qu’aujourd’hui, personne n’est plus bête au point de se laisser berner à ce point.

Ralambomamy