Les explications des premiers responsables de la Jirama et du régime restent fumeuses pour une population qui subit toujours le délestage. Les habitants de la Capitale en a ras-le-bol de vivre dans le noir et de voir ses activités se réduire comme une peau de chagrin alors que le coût de l’électricité ne cesse d’augmenter. Beaucoup estiment que des têtes doivent désormais tomber.

 Après avoir misé sur la fin du délestage dans le courant du mois de novembre, puis plus précisément le 15 novembre, des responsables auprès de la Jirama avaient affirmé que la fréquence du délestage diminuerait dès le 23 octobre. Pour ce faire, les dirigeants de la compagnie nationale d’eau et d’électricité mais aussi les tenants du pouvoir avaient misé sur les groupes « offerts » par les compagnies privées Aggreko et AF Power. Après avoir annoncé que l’installation de ces groupes respectivement à Ambohimanambola et Antanandrano pourraient fournir une puissance supplémentaire de 60 Mgw, la Jirama parle encore aujourd’hui d’un gap de 16 Mgw. A l’heure actuelle, c’est ce gap qui serait la cause du délestage dans plusieurs quartiers de la Capitale, notamment durant les heures de pointe. Toutefois, il faut mettre à la connaissance de la population que les infrastructures mises en place à Ambohimanambola par AF Power ne sont qu’une installation d’urgence et même d’une production d’énergie temporaire. En d’autres termes, le délestage ne sera jamais définitivement résolu. Par ailleurs, le gap de 16 Mgw signifie tout simplement que parmi les nouveaux groupes installés, certains ne fonctionnent pas (ou plus) déjà. Aujourd’hui, la population en a plus marre des promesses en l’air des dirigeants, raison pour laquelle des têtes doivent maintenant tomber. En premier lieu, le directeur général de la population et même tous les dirigeants de la Jirama devraient démissionner comme l’avait revendiqué  lors de la grève de l’intersyndical. En second lieu, le ministre de l’Energie Horace Gatien, qui ne parvient pas à trouver de vraies solutions pour mettre un terme au délestage, n’est pas en reste.

Hery Rajaonarimampianina, coupable et responsable  

La majorité des citoyens se rappellent très bien que le candidat numéro 3 à l’élection présidentielle avait promis de mettre définitivement fin au problème de délestage dans une période de 3 à 6 mois suivant son investiture. Il est aujourd’hui à la tête de l’Etat depuis 21 mois et le délestage frappe toujours quotidiennement dans la totalité du pays. Autant dire que Hery Rajaonarimampianina nous a bien embobinés, chose qui devrait faire l’objet d’une accusation de tromperie massive. En termes plus terre à terre, le locataire actuel du palais présidentiel d’Iavoloha a tout simplement monté et organisé une arnaque à grande échelle pour obtenir les votes de la majorité des électeurs. Mais son coup fourré ne s’arrête pas là parce qu’il a grandement participé à l’installation des groupes de la compagnie AF Power qui n’existe physiquement nulle part si ce n’est une adresse postale dans les îles vierges britanniques, célèbres pour être un paradis fiscal. En d’autres termes, Hery Rajaonarimampianina continue de mener la population en bateau et de couler Madagascar jusqu’au plus profond des abysses. Et pour montrer qu’il n’en a vraiment rien à cirer de la population et de la situation à Madagascar, le numéro un a préféré s’envoler pour Paris avec toute sa famille ainsi que ses plus fidèles conseillers pour fêter son anniversaire en avance au restaurant Just’in de l‘hôtel Montparnasse. Aujourd’hui, le président de la République s’est rendu coupable de ne pas être redevable envers la population et est le premier responsable, voire même le premier fusible qui devrait sauter afin d’éviter le retour imminent de la crise.

Laza Marovola