Boursiers malgaches en Chine – Monique Rasoazananera n’offre aucune garantie
Depuis 2011 et jusqu’à ce jour, les jeunes Malagasy qui ont pu bénéficier d’une bourse d’étude en Chine n’ont eu de cesse d‘en revendiquer le paiement. A l’heure actuelle, il s’agit de 40 mois de bourses. Si les responsables étatiques du pays, avec l’agrément du président de la République et du Premier ministre, avaient promis de payer au moins 7 mois de bourses pour alléger les difficultés de ces étudiants, cela n’a jamais été chose faite. L’ambassade de Madagascar en Chine a bien reçu un avis de crédit mais la demande de fonds n’a jamais reçu l’aval du Trésor public. En ces temps, le Premier ministre, le ministre des Finances et la ministre de l’Enseignement supérieur avaient tous indiqué que l’argent était déjà disponible en Chine, affirmation contredite par l’Ambassadeur en poste dans ce pays. Hier, la ministre de l’Enseignement supérieur Monique Rasoazananera a changé de discours tout en évitant de revenir sur ses anciens propos. « L’argent va finalement être envoyé aux boursiers en Chine dans les plus brefs délais » a indiqué la ministre de tutelle. Pour essayer de soigner son image, Monique Rasoazananera a par ailleurs souligné qu’elle n’a pas cessé de chercher des solutions pour ces étudiants bloqués dans l’ancien Empire du Milieu. Toutefois, le montant n’a pas été annoncé et une date n’a pas encore été officiellement fixée, preuve qu’on veut faire patienter les boursiers malagasy avec des promesses sans garantie. En tout cas, une chose est sûre : Mme la ministre ne peut pas résoudre les problèmes des boursiers malgaches en Chine menacés d’expulsion.
La continuité de l’Etat et Hery Rajaonarimampianina pointés du doigt
Il est clair aujourd’hui que Monique Rasoazananera n’a pas les compétences requises par son poste de ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. A y voir de près, elle se plaît juste à recevoir son salaire mensuel, ses différentes indemnités et surtout à y faire quelques petites affaires. Après le problème qu’elle a eu avec le Syndicat des enseignants chercheurs pour incapacité budgétaire, elle est loin d’être sortie de l’auberge à cause des problèmes de bourses d’études de plusieurs jeunes malagasy en Chine. Mais il faut aujourd’hui souligner que si la ministre a beaucoup de mal à trouver des solutions, c’est parce qu’elle n’a tout simplement pas la volonté. « Depuis l’année dernière, la continuité de l’Etat nous oblige à aider ces boursiers en Chine tout en ne délaissant pas les étudiants sur le territoire et les autres nombreuses choses. » C’est ce que Monique Rasoazananera a osé affirmer hier et cela veut dire ce que ça veut dire. Autrement dit, le problème actuel des boursiers malagasy en Chine est dû à une erreur antérieure dans la mesure où le nombre de bénéficiaires de ces bourses était trop important par rapport à la capacité budgétaire de l’Etat. Ce qui signifie tout simplement que Monique Rasoazananera écorche Hery Rajaoanarimampianina alors qu’il était encore ministre des Finances sous la Transition, donc responsable de l’envoi des étudiants en 2011.
Laza Marovola