Hery Rajaonarimampianina sur TV5 Monde – Que du baratin et sans plus !
Invité spécial de la chaîne TV5 Monde, mercredi soir, le Président Rajaonarimampianina n’a pas manqué l’occasion pour faire un clin d’œil aux bailleurs de fonds. Selon lui, Madagascar fait partie des pays qui ne contribuent pas au dérèglement climatique et pourtant, en subit, de manière forte, les effets néfastes. Selon ce dernier, Madagascar mérite une compensation financière de la part des pays développés pour faire face à la situation. Submergé par le problème financier du pays, le président a oublié l’essentiel. Il a, encore une fois, raté une opportunité idéale pour parler des iles éparses. Un sujet qui défraie actuellement la chronique à Madagascar mais qui n’intéresse, apparemment pas, le Chef d’Etat.
Mais il faut aussi reconnaitre qu’être l’invité d’une chaine d’envergure internationale n’est sûrement pas gratuit et qu’il fallait se plier à ses règles notamment l’interdiction de parler de ces iles. Pour détourner l’attention, le président a concentré son intervention sur le sommet de la francophonie en soulignant que c’est un moteur de développement, donc une opportunité à saisir pour Madagascar.
Les jeunes négligés !
L’interlocuteur a soulevé la forte potentialité de la Grande ile en ressources humaines mais le président, lui, n’a évoqué que les problèmes dont il est pourtant le responsable. Il a eu du mal à admettre que les jeunes font la force du pays. « Sans qu’on s’en occupe, ils deviennent une bombe à retardement », souligne-t-il. Ce qui n’est pas du tout chose faite à voir la situation. Il a parlé qu’il faut créer de l’emploi, renforcer et restructurer le système éducatif, mettre les formations professionnelles en adéquation avec les besoins de l’économie et de la société. Ces informations ne sont plus nouvelles, puisque répétées à maintes reprises tout au long de sa propagande lors des élections présidentielles. Mieux ou pire, c’est selon, les mêmes slogans ont été rappelés lors de son investiture, le 25 janvier 2014. A plus de 21 mois de sa prise de pouvoir, plus de 300 000 jeunes chaque année ne trouvent pas de travail et des millions d’enfants n’ont pas accès à l’éducation. En somme, le président de la République n’est pas conscient que de « telles données » font honte au pays. Et il continue de crier sur tous les toits pour qu’on s’apitoie le sort de la Grande ile.
Ralambomamy