Les tenants du régime contre-attaquent le parti Tiako I Madagasikara dans leur litige concernant l’acquisition du terrain d’Andohatapenaka. Le comité organisationnel de l’accueil du sommet de la francophonie à Madagascar, en novembre 2016, prévoit aujourd’hui une grande marche à travers la capitale pour démontrer aux yeux du monde francophone que le pays est prêt pour cet évènement. Cette manifestation va partir devant le ministère des Affaires étrangères pour rejoindre le site d’Andohatapenaka. Rappelons que l’endroit n’est autre que l’objet du litige entre le régime Hvm et le parti politique Tim. En effet, le staff de Marc Ravalomanana, appuyé par la moitié des députés élus dans la Commune Urbaine d’Antananarivo, ainsi que l’équipe exécutive de la municipalité refusent de céder l’endroit à l’Etat pour construire des infrastructures d’accueil pour le sommet.

La manifestation d’aujourd’hui se présente donc comme une démonstration de force face aux partisans du Tim qui ont envahi les alentours de l’abattoir d’Andohatapenaka en début de cette semaine. Ce sera un message de prévention de la part des dirigeants qui se préparent déjà contre d’éventuels projets de soulèvement populaire concocté par le Tim. Reste à savoir si l’état-major mixte opérationnel ou l’Emmoreg d’Analamanga va laisser ces partisans Hvm à faire cette longue marche à travers les bas-quartiers de la ville. En effet, le régime est plutôt habitué à interdire toutes manifestations dans les rues de la Capitale. Même l’Eglise Catholique a déjà été victime d’interdiction de procession qui, en fait, n’était qu’une marche de très courte distance entre le stade de Mahamasina et le collège Saint Michel Amparibe.

Dominique Val