La lutte contre l’invasion des marchands ambulants dans la capitale semble être perdue d’avance pour la nouvelle équipe exécutive de la commune urbaine d’Antananarivo (CUA). En effet, au cours de cette semaine, le nouveau maire aurait donné son accord pour que les marchands illicites puissent continuer leur activité en toute liberté dans les rues du centre-ville et des environs. Suite à une rencontre avec les illicites, la municipalité aurait accordé un délai non déterminé pour les marchands. Pour cause, la CUA serait en train de concocter un projet de construction de nouveau bâtiment à étage pour accueillir plus grand nombre possible de marchands. Un projet qui sera réalisé en partenariat avec des chinois.

Pourtant, cette stratégie pour l’assainissement des marchés demeure une utopie puisque la municipalité possède déjà plusieurs infrastructures disponibles pour accueillir les marchands légaux. A part ceux existant durant le régime TIM, le régime transitoire de Rajoelina en a également construit plusieurs infrastructures de normes dont le marché à étage à l’intérieur de la « petite vitesse ».
Si l’équipe de Lalao Ravalomanana veut réellement assainir la capitale, elle doit débuter par l’utilisation de ces infrastructures en attendant la concrétisation de nouveaux projets. L’opinion publique interprète le comportement du nouveau maire, face aux marchands illicites, comme une stratégie politique pour éviter les confrontations directes avec ces derniers. En effet, le TIM aura besoin du soutien de la masse populaire en cas de bras de fer direct avec le HVM. Mais ce n’est pas gagné d’avance puisque d’un côté, beaucoup se rappellent toujours des abus perpétrés durant le régime de Marc Ravalomanana et surtout, la quasi-totalité de la population tananarivienne n’a pas apprécié leur entrée … « tonitruante » à l’Hôtel de Ville.