Les agents de la Commune Urbaine de Toamasina continuent de suspendre toute activité professionnelle. Tous les bureaux sont fermés et le service minimum n’est pas assuré. Si au début, ces derniers se concentraient sur le paiement des arriérés salariaux, aujourd’hui, ils demandent la démission du nouveau Maire issu du parti Mapar. Les employés de la commune n’ont pas perçu leur salaire depuis le mois de juin dernier et a fait part du problème au premier responsable, le maire Elysée Ratsiraka.

Ce dernier a promis de résoudre le problème et dernièrement, a proposé de payer le mois de septembre en attendant les résultats des enquêtes. Mais cette décision n’a pas du tout plu aux employés qui ont procédé à une manifestation tout en suspendant leurs activités depuis mardi. Les grévistes empêchent tout autre travailleur d’accéder à la commune. « Il y a ceux qui veulent travailler mais ils ne sont pas autorisés à rejoindre leur bureau. La grève a pris une autre tournure parce que certains politiciens ont profité de l’occasion pour atteindre leurs objectifs », explique Mandimby Hita Orlando, président des jeunes Mapar à Toamasina.

Le nouveau maire est dans le pétrin à seulement trois semaines de son entrée en service. Selon certaines indiscrétions, les employés ont contesté son choix de nommer l’ancien vice-Pds au poste de premier adjoint au maire, nullement digne de confiance et est accusé d’abus de pouvoir. « Au début, les employés se sont  convenus de revendiquer les salaires non-payés et pour dénoncer l’incompétence de l’équipe du maire. Mais aujourd’hui, nous ne partageons plus le même point de vue. Certains employés se sont laissé influencer par des politiciens qui ont des objectifs bien précis notamment de semer le trouble pour remettre en cause le poste du nouveau maire », souligne un employé de la Commune urbaine de Toamasina. En attendant, la grève continue et la population tamatavienne va devoir attendre pour toute régularisation de papiers administratifs.

Ralambomamy