Le président de la République l’a confirmé officiellement lors de la dernière rencontre avec les journalistes, le remaniement gouvernemental ne figure pas dans ses priorités. Il a strictement précisé que le plus important est de regagner à nouveau la confiance des bailleurs de fonds et pour ce faire, il faut instaurer la stabilité politique économique et sociale. Il n’est pas question, pour Hery Rajaonarimampianina, de toucher à l’équipe de Jean Ravelonarivo bien que son incompétence est plus que flagrante. Le deuxième RRI ou 100 jours du Résultat rapide initiative vient de toucher à sa fin sans que le gouvernement n’ait fait un bilan. Mais la population n’a besoin d’aucun rapport pour évaluer les travaux des membres du gouvernement, la réalité parle d’elle-même et à voir les résultats, il n’y a pas de quoi en être fier. En effet, le chef du gouvernement a beau lancer un 3ème RRI,  mais les faits ne changeront pas notamment  la recrudescence de l’insécurité, le délestage n’étant pas toujours résolu malgré les nombreuses promesses des dirigeants, la population dans le Sud  mourant de faim, l’épidémie de la peste qui prend de l’ampleur, les millions d’enfants qui ne sont pas scolarisés, la corruption de moins en moins maîtrisée et les richesses nationales dilapidées illicitement par les étrangers.

L’objectif d’une relance économique est en effet loin des moyens des dirigeants. Le tourisme, un des secteurs phares du développement,  est mal en point et les investisseurs étrangers ne veulent pas miser leur argent à Madagascar. Dernièrement, le ministre du Tourisme, Ulrich Andriatiana, a fait rapport d’un objectif à moitié atteint. La Grande île a enregistré pas plus de 150 000 touristes si le but était de parvenir à 300 000 pour 2015. La chance d’améliorer la situation est moindre selon les opérateurs touristiques. Ces derniers ont connu  beaucoup de perte cette année et bon nombre d’entre eux ont même fait faillite et durent suspendre leurs activités. « Le problème de délestage, la grève de la compagne Air Madagascar et l’insécurité sont devenus des blocages pour les touristes. Je ne pense pas que le secteur puisse se redresser l’an prochain sauf si le gouvernement est prêt à s’y investir sérieusement. Dans le cas contraire, atteindre les 300 000 touristes n’est qu’une illusion », témoigne un responsable d’une agence de voyage.

Ralambomamy